samedi 28 juin 2014

Les petits dieux (Terry Pratchett)

Encore du Terry Pratchett, encore du disque-monde ! Je n'en ai pas fini avec cet auteur, qu'un ami me passe régulièrement. Celui-ci, m'a-t-il assuré, était très bon. Il rentrait aussi dans le cadre de différentes lectures que nous avons eu en commun sur le sujet de la religion. Et il me semble que cette lecture s'inscrit totalement dans le cadre de cette réflexion, très intéressante d'ailleurs, de la religion au travers du regard de la fantasy. Ce qui nous donne d'ailleurs un excellent vecteur de réflexion pour le monde réel, tout autant sur la religion que la foi, le divin et surtout les prophètes. Et quoi de mieux pour le faire que d'utiliser une histoire inventée de toute pièce pour faire passer le tout ? Ainsi, c'est exactement ce que nous aurons ici !


Résumé en deux mots : Religion, Foi et Humour

L'histoire va tourner autour de Frangin, novice dans un temple dédié au grand dieu Om. Le plus grand temple dans la ville principale du royaume contrôlé par les croyants dans le dieu Om. Mais une hérésie est là, présente et installée. Une hérésie disant que le monde n'est pas rond mais plat, posé sur le dos de quatre éléphants juchés sur une tortue. Et le brave mais benêt frangin ne vas pas voir sa vie s'arranger lorsqu'il découvrira le dieu Om prisonnier dans le corps d'une ... tortue.

Disons le tout net, ce livre est pour l'instant, selon moi, le meilleur des Annales du Disque-monde que j'ai lu. Une virtuosité sans pareil le parsème ! Je ne reviendrais pas sur l'extraordinaire humour que contient cette pépite littéraire, mais je dois bien rendre hommage au talent monstrueux de l'auteur pour transformer son livre à la fois en satyre piquante de différentes choses (notamment ici de la Grèce Antique et de ses penseurs, mais aussi de la religion, du fanatisme et de la foi) mais aussi en véritable réflexion sur ces points, donnant à la fois son avis éloquent et un angle de vue toujours intéressant.
Concrètement, les développements et digressions autour de la foi sont tout simplement excellent, avec cette leçon si bien inscrite : à trop vouloir faire croire les hommes dans un dieu, ils croiront plus dans la religion qu'en lui. C'est tellement bien mis en scène que je ne peux qu'applaudir devant l'ingéniosité. Et je ne parle pas de toutes les symboliques énormes qui sont placées et détournées (notamment la fameuse traversée du désert).

Si je peux me permettre le jeu de mot, ce livre restera dans les annales. Blague à part, il s'agit d'un excellent livre que j'ai adoré lire, tout autant pour son histoire et son humour habituel, que j'ai trouvé excellent comme toujours, que pour son côté plus philosophique et réfléchit sur la religion et tout ce qui en découlait. Tout est traité, bien traité, et intelligent. C'est rare les livres de ce genre qui vous font rire et vous font réfléchir, mais c'est exactement le style qui me plait et je suis totalement partisan de cette façon de faire. Vivement d'autres dans le même genre !

(Chronique n°200)

jeudi 26 juin 2014

La huitième fille (Terry Pratchett)

Suite au précédent tome, nous voila à présent plus au fait de la façon dont se déroule la vie quand on se trouve au-dessus d'un disque juché sur quatre éléphants debout sur une tortue géante parcourant l'espace. Car oui, messires, le disque-monde n'a pas un tel nom par hasard. Mais si la vie nous semble un peu plus compréhensible, elle n'en est pas moins sujette à des problèmes, comme partout ailleurs. Particulièrement quand il est possible de faire de la magie. Et c'est là qu'intervient ce livre, puisqu'il commence (encore une fois) par des problèmes.


Résumé en trois mots : Magie, Parité et Humour

Cette fois-ci, le sujet ne concerna pas seulement la parodie amusante et déjantée de la fantasy, mais également celle de l'égalité homme-femme. Et pour cela, l'histoire utilise un vecteur très sympathique, à savoir la magie ! Eh oui, sur le disque-monde, soit on nait fille et alors il nous reste seulement à faire sorcière, soit on nait garçon et la voie des mages est ouverte. Mais voila qu'est née une petite fille qui a héritée de pouvoirs de mage. Peux-elle espérer aller étudier dans la prestigieuse université magique et maitriser les arcanes de magies réservées aux hommes ?

Il faut avouer que Terry Pratchett a un don incroyable pour intégrer dans ses histoires des petites réflexions pas dénuées d'intérêts, avec toujours une idée de base sympathique et qui évolue ensuite au fur et à mesure, au gré de l'humour et de la vie du disque-monde. Dans le premier tome, ces petites réflexions étaient plus discrètes et plutôt par touches, mais là c'est vraiment génial. Toute l'opposition qu'on pourrait retrouver chez nous entre un homme et une femme pour des raisons idéologiques ressort d'une autre façon.

Ce qui m'a en outre énormément plu, c'est que si la jeune fille est le centre de l'attention du livre, c'est bel et bien Mémé Ciredutemps qui est l'héroïne de ce livre, vieille femme un peu ignorante et ayant consacrée sa vie à son apparence de sorcière, mais qui est aussi une femme énergique, à poigne, pleine de ressources et au final très sympathique. Encore une fois, les personnages de Pratchett m'ont intéressé, des vraies gueules sympathiques.

Un deuxième tome dans la même veine que le premier, et que je ne peux que vous conseiller de lire dans la foulée, on y retrouve tout les éléments qui ont fait la force du premier livre (ou des deux premiers) dans un autre domaine, et moi ça me plait ! Si vous hésitez encore à vous plonger dans cette volumineuse saga du Disque-monde, n'attendez plus et jetez vous à l'eau. C'est une pure merveille d'humour et d'inventivité qui vous attends, alors n'attendez plus. 

(Chronique n°199)

mardi 24 juin 2014

La huitième couleur/Le huitième sortilège (Terry Pratchett)

Un ami m'a prêté ce livre, en m'expliquant de façon assez convaincante que ma culture littéraire fantasy ne serait pas complète tant que je n'avais pas lu ces romans fondateurs de la mythique de la saga du disque-monde. Et bien évidemment, je me suis retrouvé avec deux livres très court et donc très vite lu, pour lesquels je n'ai pas passé plus de deux jours (et encore, pas entier) pour finir les deux tomes. Et maintenant, je vais vous faire un petit commentaire sur ces deux livres, qu'il ne faut pas dissocier à mon avis, puisqu'il s'agit d'une seule histoire à la suite, qui s'enchaine. Et c'est ainsi que s'ouvre les annales du disque-monde !


Résumé en trois mots : Magie, Monde et Humour

Humour étant le maitre mot de ce livre, il faut bien que je le développe en premier, tant toute l'histoire va tourner autour de cela, tout est drôle d'un bout à l'autre, aussi bien dans les situations, les annotations de l'auteur, les personnages, les répliques, l'ensemble ... Tout est absolument drôle d'un bout à l'autre, sans même faire référence à tout ce qui est des clin d'oeil à tout ce qui s'est fait dans la fantasy.

Bref, sans m'étendre tout le temps qu'il serait nécessaire, je peux dire que c'est incroyablement drôle. Pratchett a un humour à toute épreuve, et qui se glisse absolument partout, dans le moindre recoin, la moindre fissure qui le permettrai. Si bien qu'on sourit tout le temps et que je me suis retrouvé à rire franchement plus d'une fois. Voir même rire franchement. Et vous ne pouvez pas imaginer le bien que ça fait parfois, de lire un roman qui se fout aussi ouvertement de tout les codes de la fantasy. Jusqu'au bout.
Tout le reste est bon, c'est bien vrai. L'histoire est juste excellente, à partir dans tout les sens, toujours retombant sur ses pattes (exercice étonnant, il faut bien l'avouer), présentant personnage excellent (Deuxfleurs, Cohen le Barbare ...) et des situations rocambolesques qui s'enchainent sans temps mort. C'est de l'aventure avec un grand H et de l'humour avec un grand sourire ! Et plein de petites phrases superbes, sans parler d'un coffre à pattes.

Ce livre, c'est également un torrent de bonne humeur. Vous êtes un peu déprimé, en deux minutes il vous a redonné le sourire. Tout s'y prête, et c'est jouissif de lire tant de bonnes idées en une fois. Sans même parler de l'histoire, plutôt anecdotique même si elle sert de fil rouge à l'ensemble. C'est juste pour le plaisir de suivre quelque chose d'un bout à l'autre, avec un final qui est d'ailleurs assez joli sur A'Tuin, et qui conclut d'une belle façon cet ouvrage. Rien a redire jusqu'au bout, si ce n'est qu'il nous donne une furieuse envie de connaitre la suite des aventures de tout ce petit monde.

Pour un premier tome, c'est plein pot. L'histoire, les personnages, les situations, l'humour surtout, tout est réuni pour qu'on passe un excellent moment en se poilant sans cesse. J'aurais eu des éclats de rire, des fous rires, plein de sourires, des moments parfaits pour bien se sentir au final ! C'est une vraie cure de bonheur que ce genre de livre, et je vous souhaite vraiment de le lire. Surtout qu'une telle parodie de la fantasy ne se retrouve pas ailleurs, c'est à dévorer pour bien comprendre. A lire ? Évidemment, et attaquons ensemble la suite des Annales du disque-monde.

(Chronique n°198)

vendredi 20 juin 2014

Les robots et l'empire (Isaac Asimov)

Les robots, volume 6

Sixième et dernier tome des Robots, la série se clôt ici pour continuer dans la saga des Fondations ! (que je lirais tranquillement ... Plus tard). Nous voila à la fin de cette volumineuse saga dont l'écriture est étalée sur plus de trente ans, et dont les ficelles et les intrigues se mélangent progressivement pour atteindre cette sorte d'apogée d'un univers et d'un monde. La saga continue avec l'empire, mais le cycle des Robots est définitivement clos ici, et j'avoue que c'est avec un petit pincement au cœur que j'ai fermé ce livre. Maintenant, l'empire, puis fondation peuvent prendre place dans le monde.


Résumé en trois mots : Humanité, Robots et Guerre

La situation empire par rapport au dernier tome et la situation politique entre les mondes devient tendues. Mais, enfin, le temps est venu aux robots que nous connaissons de se dévoiler et de commencer à agir pour l'humanité.

Ce tome change beaucoup par rapports au derniers, et sur plusieurs points. L'enquête en soi n'est plus importante, bien que l'on suit une progression de l'intrigue qui se dénoue à la fin, mais celle-ci est secondaire au regard d'autres détails bien plus important. Il est l'heure de la réconciliation entre les mondes spatiens et coloniens, entre la Terre et les autres. C'est pour cela que Gladia prendra ici un rôle prépondérant, même si les héros sont bel et bien les deux robots, Giskard et Daneel. En cela, le roman se démarque complètement des autres puisqu'il propose de suivre l'évolution des pensées et de la réflexion entre les deux robots, chose que j'attendais depuis un long moment et que j'ai adoré. Mais c'est également le temps de conclure tout ce qui a été ouvert dans les autres livres, et donc de proposer ce qu'il faut pour que le roman puisse ensuite continuer tout seul. Et c'est exactement ce qui s'est passé.

Si le roman nous propose une histoire, il fait aussi parfaitement office de conclusion à l'ensemble de la saga, recollant les différents morceaux et joignant tout ce qui a été proposé dans un prolongement direct. Mais en sus, le roman nous ouvre clairement une voie royale vers d'autres possibilités, même si ce roman amorce une fin définitive de l'univers des robots. Ce ne seront plus eux le centre des histoires qui suivront et il faut s'y faire. Mais l'histoire contient encore de la réflexion et pousse plus loin le raisonnement, à la fois sur le racisme, sur l'humanité, sur la notion d'un robot devenu dieu protecteur des humains, d'une humanité scindé, du développement dans l'espace ... Les pistes de réflexions abondent et se multiplient au fur et à mesure des pages.
Si je devais néanmoins sortir une critique, je dirais que la fin m'a laissé très largement sur ma faim. Le cycle se clôt sur les robots mais laisse les humains un peu trop en dehors, notamment Gladia, qui s'efface au fur et à mesure de la lecture, ce que je trouve dommage, car elle disposait d'un sacré potentiel. Mais le livre était déjà assez gros en soi, et les robots devaient conclure cette saga.

Un final en beauté, qui arrive à conjuguer la conclusion des six tomes avec une ouverture vers d'autres horizons que seront les cycles de l'empire puis de Fondation. Asimov continue ses problématiques, toujours plus loin, mélangeant science et philosophie, réflexion et représentation. Un cycle qui incite très fortement a réfléchir à l'être humain, ses potentialités futures mais également tout ce qui fait qu'il est lui-même. Un cycle majestueux et grandiose, qui m'a captivé d'un bout à l'autre tout en me faisant m'interroger sur différentes problématiques, et qui me reste bien en tête au final, faisant de lui un cycle majeur de mes lectures. Voila ce que j'appelle de la grande littérature, et je voudrais en lire encore et encore. A quand la suite ?

(Chronique n°197)

mercredi 18 juin 2014

Les robots de l'aube (Isaac Asimov)

Les robots, volume 5


Cinquième et avant-dernier tome de la saga des Robots, nous arrivons vers le dénouement, bien que ce soient principalement des histoires dissociées les unes des autres, avec simplement des fils conducteurs. Cette fois-ci, embarquons pour Aurora, le fameux monde qui nous est décrit depuis deux tomes et qui contient encore toute sa part de mystères. Et encore une fois, nous voici plongé au cœur d'une enquête qui poussera la question de l'humanité, des robots, du mélange des deux et des futurs de l'humanité plus loin. Autant dire que Asimov a encore beaucoup à dire sur ces points.


Résumé en trois mots : Robots, Conflits et Enquête

Cette fois-ci, les conditions de l'enquête changent encore, le décor n'est plus le même et il s'agit de comprendre le meurtre d'un ... robot ! L'enquêteur terrien Elijah Baley est à nouveau envoyé sur une planète qu'il ne connait pas, mais cette fois-ci affronte plus qu'un simple coupable et une planète hostile aux Terriens. Cette fois-ci, il est plongé directement au cœur de conflits d'intérêts dont les enjeux englobent le futur de la planète Terre et de ses habitants, qui pourraient bien mal finir.

Et encore une fois, l'alchimie opère. Pour un volume encore plus gros que les précédents, Asimov nous entraine dans une direction qui ne se devine pas tout de suite, les coupables étant potentiellement peu nombreux mais cela n'enlevant rien à la difficulté, sans parler du mobile. Et que dire du dénouement, qui m'a littéralement cloué sur place ! Je n'aurais pas pu le deviner, une fois encore, et c'est tant mieux.

Le reste du livre est aussi bon que d'habitude, avec toutes les habituelles réflexions mais également les développements de ce qui a déjà été proposé dans les autres livres (notamment sur le comportement des Spaciens et les façons de voir des autres mondes). Les robots s'effacent presque devant une humanité en proie au doutes et aux inquiétudes diverses. Le futur qui nous est présenté est presque inquiétant par certains côté, et c'est parfois dérangeant. Mais c'est surtout toute cette fameuse réflexion sur l'humanité qui me fait m'interroger. Notamment dans cette réflexion qui intervient, où les robots prennent une part quasi-divine, régissant l'humain pour son bien, sans jamais vraiment le montrer. C'est très intéressant et il y a matière à faire bien des digressions philosophiques.

Un cinquième tome qui pousse encore la réflexion plus loin tout en nous pondant une enquête pas dénudée d'intérêt et qui m'a complètement surpris. Un tome de plus qui confirme le statut de cette saga, à la fois intéressante dans la science-fiction, mais aussi dans la réflexion et dans la saga en elle-même, avec ses continuités et ses différents liens qui se nouent, et semblent se conclurent dans le tome 6, que je ne manquerais pas d'attaquer dans très peu de temps. Un tome de plus à lire, donc, et Asimov confirme encore une fois son talent. Mais avait-il vraiment besoin de le faire ?

(Chronique n°196)

lundi 16 juin 2014

Face aux feux du soleil (Isaac Asimov)

Les robots, volume 4


Quatrième partie de cette grande fresque des Robots, voici Face aux feux du soleil, nouveau volume d'enquête avec le couple d'enquêteur de Elijah et Daneel, le robot Aurorien et l'enquêteur terrien. Les deux personnages déjà présent dans le volume précédent. Et, bien évidemment, nous les retrouvons cette fois-ci encore dans le cadre d'une enquête impliquant des robots, les lois et tout ce détail. Mais cette fois-ci, nous changeons de cadre de façon radicale ! Eh oui, Asimov ne reste pas que sur Terre. La preuve en histoire.


Résumé en trois mots : Robots, Meurtre et Sociologie

Dans cette histoire, Asimov fait voyager ses personnages ailleurs, dans un autre monde, appelé Solaria, et l'enquête se déroule en condition hors Terre.
Pour cette deuxième enquête de la pair de détective, beaucoup de changements sont en ligne de mire. D'abord, le personnage de Daneel est pour ainsi dire insignifiant, ne faisant que de brèves apparitions au début et à la fin, bien que sa présence soit essentielles. Ce que je regrette, c'est qu'il n'y a pas de continuité avec l'opus précédent, notamment au niveau des interactions entre les deux, et finalement ç’aurait tout aussi bien pu être un autre robot.
Le second point, c'est l'enquête très différente, en un sens moins intéressante et moins surprenante, qui nous conduit dans un canevas classique (comme la première d'ailleurs) mais qui n'est pas l'essentiel, bien que ce soit le fil conducteur du livre.
Par contre, je dois dire que l'ambiance totalement différente et en mieux. Là, je tire mon chapeau à Asimov qui nous pond cette fois-ci une réflexion sociologique sur les développements extra-terriens de l'humanité, avec son lot de bons et mauvais côtés. Mais surtout avec tout son lot d'idée sur ce que l'humanité pourrait devenir en suivant une voie plutôt qu'une autre. Et là, l'effet est totalement réussi. La façon de faire, d'être, des Solarians est tellement glaçante qu'on ne peut que s'insurger contre ce mode de vie. Asimov réussi parfaitement à nous distiller son point de vue, et les conclusions qui en ressortent au final sont plus qu'intéressante. Notamment parce qu'elles font réfléchir au futur de l'humanité.

Ce tome-ci est très différent des premiers, s'orientant vers la sociologie et le devenir de l'humanité, plutôt que sur son rapport au robots, qui est ici développé plus faiblement, avec peu de nouveautés. C'est une enquête qui explore clairement l'humain et tout ce qui en ressort (avec des côtés semblables à Le meilleur des mondes d'ailleurs), tout en nous fournissant aussi d'intéressantes pistes de réflexion sur la façon dont l'humanité se scinderait avec l'expansion spatiale. Asimov qui revient au top de sa forme dans ce roman qui nous invite à sacrément réfléchir sur l'homme et ses futurs. La série continue vraiment d'une belle façon.

(Chronique n°195)

samedi 14 juin 2014

Les cavernes d'acier (Isaac Asimov)

Cycle des robots, volume 3


Le troisième tome inaugure enfin les histoires longues et introduit les personnages que nous retrouverons au fil de la saga. En y repensant, c'est la première fois que je lis une histoire en un volume de Asimov depuis le livre Cailloux dans le ciel, mais j'ai maintenant les deux gros cycles (Les robots et Fondation) dans la ligne de mire, c'est donc parti pour des histoires plus longues. Et j'avoue que ça fait plaisir de retrouver le talent de cet auteur qui m'avait ébloui lors de ma première lecture.


Résumé en trois mots : Enquête, Robot et Spatiens

Les Spatiens, humains habitants d'autres planètes, genre qui n'est ni terrien ni extra-terrestre ... Un concept assez amusant. D'ailleurs, en y repensant, ça me rappelait un peu le cadre de l'histoire Cailloux dans le ciel, avec cette Terre vieillissante qui n'est qu'un petit morceau perdu dans l'immensité des autres espaces de l'univers.
Le livre en lui-même n'est qu'une enquête, mais pas, cette fois-ci, sur les robots. Il s'agit toujours de s'interroger sur les robots, mais d'une autre façon, et sans s'intéresser aux conditions d'actions des trois lois. Ici, la focale se fait plus sur l'interpénétration de la société par les robots et la haine viscérale que pourraient éprouver les humains au contact de ces êtres à la fois semblables à eux-mêmes et en même temps supérieur par bien des côtés. Ce qu'Asimov appelle le syndrome de Frankenstein.
J'ai beaucoup aimé ce livre, une enquête très sympathique et pour laquelle j'ai beaucoup hésité, même si le coupable m'apparaissait comme potentiel, je n'ai rien deviné jusqu'à la fin. En tout cas, elle est très bien réalisée.
J'ai beaucoup aimé le différents points de réflexions qui composent le roman, même si ceux-ci sont souvent des points déjà présents dans les nouvelles que j'ai lu, mais ils confèrent un éclairage sympathique à l'enquête qui n'est pas l'essentiel du livre.

Un bon roman, même si ce n'est pas le meilleur de l'auteur, mais qui se lit agréablement et qui invite à réfléchir encore une fois au potentiel en devenir de l'humain sur Terre, mais aussi dans le reste de l'Univers. Sans oublier, bien sur, tout ce qui caractérise cette série : les robots et leurs place dans un monde d'humain, leur interaction avec eux et tout ce qui s'ensuit. Bref, un nouvel opus toujours dans la bonne moyenne des Asimov et qui m'invite à me pencher sur le suivant assez rapidement.

(Chronique n°194)

jeudi 12 juin 2014

Un défilé de robots (Isaac Asimov)

Les robots, tome 2


Deuxième tome de la série des Robots, avec encore une fois un recueil de nouvelles (je crois bien que c'est le dernier, les autres livres de la série sont des histoires en un tome). Mais, cette fois-ci, nous avons du changement ! Et c'est tout l'intérêt d'un autre tome.


Résumé en trois mots : Robots, Lois et Problèmes

Cette fois-ci, les histoires sont centrées autour des robots (tiens, quel hasard !) mais dans un cadre terrestre. Les premiers volets nous racontaient les péripéties des robots dans l'espace, cette fois-ci nous avons le droit au développement des robots dans un environnement d'humains "normaux", où les spécialistes ne sont là que pour constater ensuite.
Dans les récits d'Asimov,  les robots ne sont pas autorisés sur Terre, par une peur qu'il appelle "Le complexe de Frankenstein", et sont donc limités aux activités extra-terrestre, ce que nous trouvons dans les histoires du premier tome. Le deuxième tome s'ouvre encore avec quelques histoires dans ce style (notamment la seconde qui est extraordinaire), mais introduit aussi les robots domestiques, aux usages courants, et qui se mettent au service des humains. Entre machination de la compagnie pour les faire apprécier d'un large public et problèmes, liées aux humains ou à l'interprétation des trois lois (Asimov lui-même s'étonne du potentiel contournement de ces trois lois si simples). En bref, beaucoup d'ingéniosité en perspective.

Et encore une fois, le charme opère. Des mini-énigmes à chaque nouvelle, dans laquelle il nous faudra trouver le détail qui éclaircie tout, sans parler de tout les aspects humains qui composent les personnages récurrents (notamment le docteur Susan Calvin), et tout ce qui invite à réfléchir autour de l'homme, la science, le supra-humain et les limites, de l'humain et de la robotique. Paradoxalement, en utilisant les robots, Asimov nous centre la plupart des récits sur l'humanité.

Excellent seconde tomes, au nouvelles variées et un peu plus longues, ce qui fait qu'on en a moins, mais toujours d'excellentes qualités. Plusieurs nous ferais presque nous émouvoir face à ces humains mis en perspective de quelque chose qui les dépasse. C'est toute une réflexion sur l'homme et la machine, sur les limites de l'humain et de sa création, les limites des possibilités et de nos futurs. Asimov nous offre philosophie et humour mélangé à de la science et du rêve. Encore une fois le cocktail parfait.

(Chronique n°193)

mardi 10 juin 2014

Les robots (Isaac Asimov)

Les robots, volume 1


Premier tome de la série de Asimov consacrée aux robots, je me suis laissé entrainer alors que les autres livres en cours m'intéressaient peu (une semaine que je les traine, je crois qu'il faut faire quelque chose). En fait de livre, c'est surtout, encore, un recueil de nouvelles avec des protagonistes identiques et tournant autour de l'histoire de ces robots. Premier tome d'une série donc, et je me suis permis de les lire tous pour pouvoir chroniquer la série dans l'ordre. Allons-y pour six chroniques d'affilées !


Résumé en trois mots : Robots, Espace et Conscience

Encore une fois, les nouvelles vont explorer toutes les possibilités des robots dans un monde futuriste mais pas forcément plus ouvert, qui connait notamment des difficultés à aborder le robot humain, qui est finalement réservé à l'espace et aux territoires extra-terrestre. Nous retrouvons aussi toutes les questions métaphysiques des robots, les prises de conscience et ce que l'on pourrait appeler "l'âme robotique". Sans parler des trois lois et de toutes ces possibilités de contournement. Et bien sur, de la différence qui s'amenuise entre humains et robots.
Le propos d'Asimov est toujours bien documenté et très scientifique, quoique certaines choses ont bien du changer avec le temps passé depuis l'écriture, mais c'est tout le reste l'intéressant. L'émotion qui peut passer dans la première nouvelle, l'humour qu'il distille régulièrement (notamment lorsqu'un robot développe son point de vue sur Dieu) ou encore la façon dont il installe une enquête pour pouvoir ensuite nous livrer une solution parfois simplement humoristique, parfois plus réfléchie. Des questions soulevés révèlent un intérêt énorme notamment sur la dépendance que peuvent entrainer les robots et les machines, mais aussi sur l'interprétation des trois lois ou simplement la façon de les appréhender.

Un recueil de nouvelles sur les robots efficace donc, qui ne dénature pas dans tout ce qu'a fait Asimov, sans que je puisse aller à considérer que ce soit le meilleur de lui. Il contient des excellentes nouvelles, et la façon de les mettre en scène avec le même protagoniste narrateur m'a intéressé. Même si le personnage de Susan Calvin est quelque peu déroutant, une humaine plus robot que ceux qu'elle étudie. Et les huit nouvelles s'enchainent sans temps mort. Une lecture très intéressante et qui m'a encore une fois invité à réfléchir, ou fourni des pistes de réflexions que je pourrais exploiter en d'autres occasions. Un bon livre introductif aussi à la saga des robots, à laquelle je vais maintenant m'atteler.

(Chronique n°192)

dimanche 8 juin 2014

Atomic Bomb (Fabrice Colin & David Calvo)

Dans le cadre du festival de Epinal dédié aux livres de SFFF*, je me suis retrouvé à acheter ce petit livre pour l'insigne honneur d'une dédicace de Fabrice Colin, compagnon d'écriture d'un certain David Calvo dont je cherche à lire un peu plus d'ouvrage à présent. Et qui n'était pas là, d'ailleurs. Bref, je me suis retrouvé avec ce livre en main, mais vous entendrez souvent reparler de ce festival, un ami y a trouvé beaucoup de livres que je commenterais ici. En attendant, attardons-nous sur le cas d'un livre assez particulier, dénotant un poil dans mes récentes lectures et qui fut englouti bien trop vite à mon gout.


Résumé en trois mots : Bombe atomique, Rats et Extra-terrestre

Pour avoir envie de lire ce livre, lisez simplement le dos et vous aurez une excellente idée de la teneur générale de l'ensemble. A savoir, complètement barré, déjanté, fourmillant d'idée et, semble-t-il, à moitié malade mental.
Ce livre est un roman, mais en même temps trois nouvelles, qui s'articulent ensemble tout en étant très indépendante. Et en traitant ... de tout et n'importe quoi. De rats prenants du LSD, de vieux qui surfent, d'extra-terrestre en forme de poire ... Je ne sais pas comment parler de ce livre, c'est tellement fouilli, foutraque et incompréhensible ! Les idées foisonnent au milieu d'un humour particulier. Et je ne parle pas du style d'écriture, excellent, sans parler des références qui parsèment l'ouvrage, tout en rendant hommage à de nombreuses choses.
En tant que tel, je pense que le livre n'est pas hyper simple à appréhender, mais quand on accepte de s'accrocher, de laisser sa logique au vestiaire et de lire sans se prendre la tête, on passe un excellent moment. Les situations s'enchainent et le délire parsème les pages jusqu'au bout, dans des explosions finales qui laissent assez rêveur. D'ailleurs la fin apportera aussi son lot de surprise sérieuse. Je ne sais pas si c'est le cas de tout les Calvo, mais la thématique de la fin est bien présente, avec une sorte de cheminement dramatique à la fin, très inattendu. Mais bienvenue.

Un drôle de livre, bien écrit et qui m'a surpris d'un bout à l'autre. Si vous acceptez de lire un livre en laissant temporairement votre réflexion logique de côté, il vous sierra à merveille. Mais dans le cas contraire, vous trouverez un livre obscur et incompréhensible. C'est un style, il faut l'apprécier pour pouvoir le livre, et dans mon cas j'adore. J'ai hâte de lire la suite des livres de Calvo, et je vais me pencher sur les Fabrice Colin, j'en ai plusieurs en réserve. Ces deux auteurs me semblent extrèmement prometteur.

(Chronique n°191)

jeudi 5 juin 2014

La fille de la nuit (Jack London)

Encore un recueil de nouvelles, histoire d'avoir de quoi lire tranquillement entre deux livres, lorsque je n'avais pas assez faim pour un roman, et je me suis évidemment tourné vers un auteur que j'affectionne, afin d'être sur de vouloir le lire. C'est pourquoi je suis retourné du côté de San Francisco, dans la fameuse ville de London, celle qu'il a tant aimé, voir une petite brochette d'humanité telle qu'il sait si bien le présenter. Et me voila embarqué pour quelques nouvelles.


Résumé en trois mots : Nouvelles, Humanité et Nature

Soyons honnête, Jack London m'a semblé bien faible dans ce recueil, en comparaison de tout ce que j'ai déjà lu de tellement bien dans sa bibliographie. En même temps, avec tout ce qu'il écrivit en si peu de temps, il y a obligatoirement des moments moins réussis. Et ce livre en compile une petite partie.

En fait, sur l'ensemble du recueil aucune nouvelle n'est spécialement marquante. On y retrouve de nombreux thèmes cher à Jack London, notamment dans le paysage qui est dessinée ou dans le côté social des hommes qui vivent entre eux, la représentation de la femme et le côté sauvage des humains. C'est à nouveau bien tourné, mais j'ai trouvé la plupart des nouvelles anecdotiques, bien écrit certes, mais qui ne sont pas dans une veine inoubliable. Par rapport à d'autres, elles sont moyennes.

Un recueil de nouvelles qui n'est pas dans le haut du panier par rapport à l'auteur. Il a déjà fait largement mieux, c'est certain, mais l'ensemble reste d'un bon niveau, sans que l'on puisse parler de chef-d’œuvre. Pour ma part, c'est une petite déception sur un tel auteur, que j'affectionne tant. Je m'en remettrais en lisant les prochains ouvrages de ma liste, et je pense que c'est pour dans peu de temps.

(Chronique n°190)

mardi 3 juin 2014

Just Kids (Parri Smith)

Perdu dans une librairie à la recherche d'un cadeau d'anniversaire, je suis tombé sur un livre complètement par hasard. Imaginez, vous vous promenez dans la section "Poésie" à la recherche d’Apollinaire et de Prévert lorsque vous voyez le nom d'une artiste que vous avez découvert récemment et dont les musiques vous ont charmés. Evidemment, je tends la main pour vérifier l'ouvrage. Un recueil de poèmes ? Une traduction de ses chansons ? Des inédits ? Nenni, une autobiographie. Là, vous restez un instant pantois en vous demandant quel imbécile est allé ranger ce livre dans la section poésie. Mais, enhardi par votre insatiable curiosité, vous vous décidez à le lire, avec cette couverture curieuse et en même temps attirante. Rentré chez vous, vous le laissez dans un coin pendant deux jours, le temps de finir d'autres ouvrages commencées, puis vous l'attaquez hardiment. Et là .... Le choc. Lequel ? Je vais vous le dire.


Résumé en trois mots : Amour, Poésie et Art

C'est à la fois un récit auto-biographique, une chronique sociale sur le New-York des années 60/70, un magnifique texte sur l'art et l'artiste, tout en étant un manifeste de la vision de Patti Smith sur tout ça. Et le tout, s'il-vous-plait, avec une des plus magnifiques plumes que je n'ai jamais lu.
Pour faire simple, mon plus gros coup de cœur du moment, et depuis La route, une des plus belles baffes littéraires de ces derniers mois.

Je connaissais surtout Patti Smith par l'intermédiaire du Bison, qui avait posté une superbe critique de sa chanson Gloria, que je vous recommande. C'est pourquoi, intrigué par ce livre, je me suis jeté voracement dessus. Rien que pour les citations que j'en ai tiré, je vous recommande chaudement la lecture.

Le livre s'ouvre sur une introduction d'une pure beauté, qui est comparable à celle de La nuit, et rien que ça devrait inciter toute personne l'ayant lu à s'aventurer plus loin. Ensuite, le livre s'ouvre vraiment et nous suivons Patti Smith dans sa vie, entre enfance traitée rapidement et son arrivée à New-York, jusqu'à ce qu'elle choisisse définitivement la musique et la poésie. Le tout, avec Robert en fond.
Robert, c'est l'amour et l'amitié, le frère et l'amant, le double et le miroir. Les deux avanceront presque côte  à côte au fur et à mesure du livre, dans une relation à la fois belle et puissante. Rien à voir avec un roman mièvre, c'est une belle relation, tout simplement.

L'histoire est à la fois géniale, remplie de détails sur cette société artistique, les personnages connus ou moins connus se croisant dans les rues autour de ces salles, ces hôtels, ces bars et ces restaurants. Les noms, les têtes se mélangent dans un tourbillon de créations. Et au milieu, Patti Smith se découvre, se renouvelle, va changer sa vie et s'inscrire dans la musique, définitivement.

Je ne peux pas parler du livre sans évoquer son ton. A la fois léger et grave, il est surtout, incroyablement poétique. Une superbe poésie, et je ne sais pas si c'est la traduction, mais certaines phrases sont réellement sublimes. Des citations me reviennent en tête alors que j'écris, mais le livre est truffé de pépites, des morceaux de littératures extraordinaires. Et c'est d'une beauté .... troublante et passionnante.

Bon sang, j'aimerai lire plus souvent des livres aussi bon. Poésie et société, musique, art, passion, amour, tout est là pour une réussite plus que parfaite. Un livre qui m'a transporté et qui m'a passionné d'un bout à l'autre. Une autobiographie comme je n'avais encore jamais lu. Mais que puis-je dire sur ce livre qui n'est pas encore une éloge ? Lisez-le ! C'est tellement beau.

(Chronique n°189)

dimanche 1 juin 2014

La vérité avant-dernière (Philippe K. Dick)

Un autre Philippe K. Dick, car je n'ai pas énormément avancé sur la bibliographie de cet auteur cette année. Je me rattrape autant que je peux en lisant quelque uns des livres que j'ai a disposition, avant de passer à trois grosses saga de fantasy. Dès que j'ai fini celles de science-fiction, et ça ne tardera plus. Bref, je me suis plongé dans ce Philippe K. Dick, voulant tester encore un moins connu et réputé avant d'attaquer des grosses pointures (Le maitre du Haut-Château et Ubik notamment). Résultat, un petit livre dévoré en un rien de temps, et une confirmation de certains talents de Philippe K. Dick.


Résumé en trois mots : Guerre, Pouvoir et Vérités

Le roman s'ouvre très bien, se continue de façon surprenante et se conclue d'une manière très ouverte. Je dois reconnaitre à l'auteur que sur trois romans de lu, les trois avaient une fin très ouverte, permettant de se faire ses propres conclusions, tout en apportant une réponse aux questions qui étaient soulevés. Ici encore, le récit se clôt sans s'achever, ou l'inverse.
C'est une histoire qui sent bien les années de peur nucléaire, lorsque la mort semblait vouloir fondre sur les habitants de la Terre sous forme de bombes de plusieurs méga-tonnes. C'est une peur qui nous est un peu passée au-dessus actuellement face aux problèmes environnementaux, mais c'est assez bien fait pour que ce ne soit pas la seule problématique au centre du livre. Je note d'ailleurs aussi les robots, qui, après toutes les lectures de Asimov enchainées, font assez pâle figure.

Mais le reste m'a beaucoup intrigué, avec tout ce qui se déroule progressivement, sans qu'on ne sache véritablement où tout cela va nous mener, oscillant comme d'habitude entre des rêves réalistes et une réalité faussées. C'est un monde qui est toujours entre la vérité et le faux, le faux crée et celui qui est provoqué, celui qui arrive tout seul et celui qui se révèle impossible à détecter. Philippe K. Dick a vraiment une façon de nous faire comprendre comme la perception de notre monde est limité, et sa façon de l'écrire s'en ressent vraiment. Les personnages sont superbes (quoique tous masculins) avec tout ces doutes entre eux, sur eux, sur les autres et sur le monde. Finalement personne ne sait quelle sera la réalité à la fin, pas même le lecteur, et tout est laissé aux interprétations.

Pour mon troisième Philippe K. Dick, j'ai l'impression de confirmer le style et l'ambiance de l'auteur, avec tout ce que j'avais déjà aimé dans les deux autres récits. Celui-ci, sans se hisser au niveau de Le dieu venu du Centaure, reste tout de même dans une honnête moyenne et se hisse au rang de Message de Frolix 8, avec ce côté social des hommes qui se gèrent mal, mais également d'une réalité toujours à la limite du perceptible. Un beau mélange des genres, qui m'a plu et me plait encore. C'est une autre facette de la science-fiction, bien campée et qui nous entraine dans un univers superbe. Je me plongerai avec plaisir dans la suite des histoires de cet auteur, qui commence à faire son chemin dans ma bibliothèque.

(Chronique n°188)