mercredi 19 février 2014

Théâtre 2 (Eric-Emmanuel Schmitt)

Deuxième tome des pièces de théâtre de l'auteur, que je viens de finir après avoir étalé la lecture sur plusieurs soirs (j'ai beaucoup de mal à lire du théâtre, alors je préfère ne pas en lire trop d'un coup). Cette fois-ci, plus de monologue ou de pièces courtes, uniquement des pièces longues, parfois en un acte, et sur plusieurs thèmes !


Résumé en trois mots : Philosophie, Amour et Finance

Je dois bien l'avouer, du recueil, c'est la troisième pièce qui m'a le moins passionnée. Une variation sur Diderot, philosophe très intéressant dont je ne peux que recommander l’œuvre, mais qui est traité de façon trop humoristique. Pour ma part, j'adhère très peu. Le style est moyen, notamment les coups de théâtre qui m'ont semblé trop facile, et l'éternelle variation homme vs femme m'a semblé fausse.

En revanche, les deux autres ont tout un attrait, notamment la deuxième qui se trouve être la meilleure à mon humble avis. Golden Joe est intéressante et bien construite, progressivement on arrive à une intrigue bien différente de ce que l'idée de base laissait présager. Une variation sur l'argent, sur les financiers et sur les banques. Elle m'a rappelée une autre pièce, Frank V, qui joue sur le même thème mais avec plus d'humour et moins de réflexion.

La deuxième, Variations énigmatiques, est juste extraordinaire. Constituée d'une succession de coups de théâtre, elle nous entraine dans les rapports entre un écrivain et une femme, une correspondance de plusieurs années. Le tout est savamment orchestré et les réflexions qui la composent ne m'ont pas semblé trop lourdes pour une fois. Une belle réussite, et la fin n'est pas en-deçà du reste. 

Pour ce deuxième tome, nous avons le droit à deux belles pièces et une troisième nettement en-dessous. Encore une fois EES nous pond de la réflexion liée au quotidien, mais avec une certaine habileté, il faut bien le dire. Je me demande vraiment ce que cela peut donner sur scène, j'aimerai bien voir le résultat. En tout cas, ce n'est pas déplaisait à lire, et en terme de pièces de théâtre ça se défend bien.

(Chronique n°140)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire