vendredi 10 janvier 2014

Rafaël derniers jours (Gregory Mcdonald)

Un livre qui me fut conseillé par un collègue de travail en m'expliquant "Ça c'est du roman vraiment noir, tu verras". Et oui, il avait raison, c'est du roman vraiment noir. Mais je dois avouer que je ne pensais pas à ce point là.


Résumé en trois mots : Émouvant, Noir et Famille

L'auteur exploite dans ce récit la fameuse "légende urbaine" des snuff movie et nous le fait d'une belle manière. C'est la première fois que je lis un commentaire de l'écrivain précisant qu'il y a un chapitre qu'on peut sauter si on le désire. J'avoue qu'il peut être dispensable à l'histoire mais qu'il permet de mieux comprendre la suite, de mieux la concevoir. Par contre, j'avoue qu'il m'a fallu m'accrocher plus que je n'aurais cru en lisant simplement les descriptions.

Le roman a des côtés dérangeants, et en même temps témoigne d'une humanité rare, d'un amour d'un homme pour les siens, et de sa vie qu'il considère si misérable qu'il la vend au plus offrant. C'est assez poignant à lire, et en même temps c'est une fatalité grave qui s'installe, qu'on voudrait voir ailleurs, mais qui reste bien là. Le roman vous plombe un dimanche ensoleillé et vous donne envie de vous enfermer au chaud, mais c'est un bon roman, qui permet peut-être de regarder le monde d'une autre manière, d'une façon plus sereine. Quand ça parle de la mort, ça parle de la vie, et c'est cela qui compte le plus.

Un roman noir, bien noir, mais aussi rempli d'humanité et de vie, jusque dans les dernières pages. C'est prenant et angoissant, mais surtout ça prend au tripes. C'est un drôle de roman, qui m'a plu et que je ne regrette pas d'avoir lu, malgré la dureté du troisième chapitre. Un bon conseil de lecture, que je ne peux que recommander à mon tour.

(Chronique n°120)

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