samedi 23 mai 2015

Trois soeurcières (Terry Pratchett)

J'ai décidé récemment de me procurer une bonne partie de la suite de la saga du Disque-Monde et de lire enfin les différents tomes, mais dans l'ordre, pour pouvoir enfin me targuer d'avoir lu (ou tout du moins commencé à lire) la plus longue saga de fantasy jamais écrite. Et puis pour pouvoir à nouveau rire un bon coup. Parce que c'est tout de même l'auteur qui m'a fait le plus rire de toutes mes lectures jusqu'à maintenant. Et puis c'est l'occasion de retrouver la fameuse Mémé Cirdutemps, la sorcière la plus puissante qui ai jamais existé dans le disque-monde. Alors replongeons dans ses annales !


Résumé en trois mots : ThéâtreSorcière et Conte

Terry Pratchett est un sacré génie de la littérature, ce n'est plus à prouver (du moins j'espère), et cet opus du disque-monde ne fait que me confirmer ce talent sous-jacent à l'ensemble de son oeuvre. Déjà parce que Pratchett est un des rares auteurs humoristiques a pouvoir fournir une telle qualité dans son humour, et ce de façon constante dans la série. Mais c'est également un auteur de talent quant aux références qui parsèment le texte, tout comme sa capacité à détourner, parodier, réutiliser tout ce qu'il veut.

Si je parle de ceci avant de commencer, c'est bien parce que ce tome est un énorme hommage au plus grand écrivain qu'il ait jamais existé dans l'ensemble de l'histoire anglaise, William Shakespeare. Terry Pratchett se ré-approprie ici les textes de l'auteur (et notamment MacBeth) pour nous livre un roman hilarant sur trois sorcières des montagnes du Bélier (près du Moyeu) qui réécrivent une histoire légendaire. Rien que le pitch de base donne envie de se plonger dedans non ?

En toute honnête, ce tome est à mettre dans le haut du classement des Annales du Disque-Monde. Une inventivité débordante jaillit des pages pour nous refaire Shakespeare en direct, tant au plan historique que dans ses oeuvres, reprenant passages de textes, histoire et principe, parlant du théâtre et des sorcières, ce tome est l'incarnation de l'hommage parodique réussit de bout en bout. Tout tiens debout, tellement que je me demandais au milieu du tome si je n'avais pas atteint la conclusion, avant que le récit en rebondisse pour un deuxième acte tout en subtilité qui se conclura magnifiquement par le Happy End qu'on attend de tout les tomes du Disque-Monde, mais toujours avec des nouveautés et des idées délirantes. C'est tordant, j'en ai lâché la lecture pour rire tout mon saoul a trois reprises, et j'ai pleuré de rire à certain moment. Rire jusqu'à en avoir mal aux côtes tout en étant surpris de l'ingéniosité, émerveillé des parodies et dépité de ne pas pouvoir repérer toutes les références, c'est plus qu'un talent d'écriture, ça confère à la magie, non ?

Bref, un tome qui m'en a mis plein la vue, et ce n'est pas rien de le dire. Une inventivité folle pour une reprise de Shakespeare sans précédent, follement drôle et prenante en plus. Des personnages adorables qu'on suit avec un sourire sans cesse accroché, et tout cela avec une plume qui mélange des citations et détournements aux traits d'humour habituels de l'auteur. Rien de moins qu'un livre qui rentre dans mon best-of du genre, et pour qu'un livre d'humour y rentre, croyez-moi, faut se lever tôt ! Terry Pratchett l'a fait, et avec une classe qui confère au génie. Rien que pour ça, je dis Sir Terry Pratchett, s'il-vous-plait.

(Chronique n°274)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire