vendredi 1 mai 2015

Le carcajou (Bernard Clavel)

Un tout petit livre, encore un tout petit, mais qui a glissé entre mes doigts sans aucun problème, après tout, c'est du Bernard Clavel et ça parle des amérindiens, deux excellentes raisons de le lire sans attendre. Et c'est ce qui s'est fait, la lecture fut faite en deux minutes, ou un peu plus, mais sans même sourciller. C'est parfois agréable de lire un livre très court, juste le temps d'une simple histoire, intro-développement-conclusion, et ensuite laisser le tout mariner en bouche, pour sentir le gout qui remonte doucement en bouche et qui nous envahit le palais.


Résumé en trois mots : Amérindiens, Chasse et Hiver

L'histoire est simple, celles de quatre vieux indiens en chasse et en trappe avant l'hiver, celui rude et glacial des pays du nord, celui qui mord et qui tue. Mais voila que vient le Mal, l'ennemi de ce peuple sur le déclin : le carcajou. L'animal qui dévore tout sans pitié. Et les indiens sont forcés de se mettre en traque.

Ce roman, ce n'est pas vraiment le genre qu'il faut lire pour l'histoire, qui est trop courte pour être développé suffisamment ou pour offrir des nouveautés extraordinaires, mais bien pour l'ambiance et la plume. Clavel m'avait déjà ébloui avec sa saga sur le Royaume du nord, mais il récidive d'une belle manière avec ce volume très court et passionnant sur les derniers amérindiens vieillissant et tentant de renouer avec les pratiques ancestrales. Ce qui n'est pas forcément le plus efficace.
C'est une plongée rapide, le temps d'une centaine de pages a peine, dans un blizzard et un froid mordant. Quelques pages pour poser un décor, peu de paroles et peu d'actions, le temps va s'écouler lentement, c'est surtout de l'appréciation du moment et de l'endroit. Un lieu magnifique et sauvage. Un lieu de vie et de mort. Un lieu de silence.

Un roman court et efficace, une simple plongée dans l'univers de Clavel, ce froid et ce nord puissant qui ronge et dévore tout ceux qui y entrent, et restera toujours le pays de la glace et de l'hiver. Un roman qui pourrait faire une ouverture idéale à l'univers de Clavel et permet de plonger dans son ambiance efficacement, tout en goutant au style inimitable de l'auteur, efficace et direct. Sans un mot de trop. De la qualité jusqu'au bout derniers mots, et ça c'est ce que j'apprécie.

(Chronique n°267)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire