vendredi 13 septembre 2013

L'écho du Grand Chant (David Gemmell)


Encore un Gemmell (oui, je sais, j'insiste un peu trop avec cet auteur), que je me suis pris pour voir si j'allais enfin trouver ce qui enthousiasmait tant les autres auteurs/lecteurs de fantasy, et surtout parce que j'aime beaucoup la tête que ça à dans ma bibliothèque toute la collection des 10 ans 10 romans (au moins il y a de la couleur !). J'ai donc choisi celui qui me semblait le moins pire (bon, j'ai finalement pris les deux), et je trouvais que le scénario n'avait pas l'air trop pourri. Je me suis laissé tenter, et j'ai recommencé avec lui en me disant qu'au moins c'était des classiques de la fantasy.


Résumé en trois mots : Esclavage, Énergie et Envahisseurs

Le roman raconte l'histoire d'une civilisation, celle des avatars, qui a vu son empire s'écrouler lors d'un raz de marée qui à dévasté sa capitale et son empire, les obligeants à vivre dans d'autres villes. Hors, le peuple Avatar à tiré sa puissance du soleil, et il est maintenant réduit au même rang que les peuplades qu'il dominait jadis. Car les Avatars étaient immortels et pouvaient se soigner à volonté, ils maitrisaient des armes impressionnantes et rien ne pouvait les atteindre. Aujourd'hui, la source de leur pouvoir est tari, et il n'ont plus que peu de puissance avec eux. Les Avatars doivent faire face aux peuplades qu'ils considéraient toujours comme des inférieurs, des esclaves, et qui aujourd'hui se rendent compte de la faiblesse et de la mortalité de ce peuple. Sauf qu'un autre cataclysme est arrivé. Un autre peuple est arrivé, par delà l'océan. Un peuple qui ne veut qu'une chose : honorer et contenter sa déesse, et pour cela, il faut des vies. Beaucoup de vies. Les ennemies d'hier doivent aujourd'hui s'allier malgré leurs différents contre ce nouveau venu qui n'est pas tendre.

Ce roman me réconcilie encore un peu avec Gemmell, avec à nouveau les mêmes défauts et les mêmes qualités.
Commençons par les défauts : on retrouve les codes classique de la fantasy (héros immortels dans les batailles, droiture morale, rédemption, héroïsme et sacrifice ...) qui viennent gâcher l'histoire, une fin trop abrupte et un peu trop facile à mon gout, des thèmes très bien vu mais trop peu exploité. Je ne m'étendrais pas trop dessus, c'est juste que dans la globalité j'ai toujours l'impression que Gemmell à eu des excellentes idées qu'il n'a pas exploité jusqu'au bout, et surtout qu'il reste dans une veine trop classique de la fantasy, sans oser aller dans des sentiers inexplorés, prendre des risques (quitte à devoir perdre un lectorat).

Cela dit, il faut reconnaitre que ce roman à de très nombreuses qualités : déjà un style d'écriture qui est excellent, très prenant et qu'on lit sans aucun problème, une construction progressive de l'intrigue qui ne m'a pas déplu, des très bonnes idées au niveau de certains personnages (le questeur Ro, Rael ou Viruk), des thèmes très sympathique (esclavage, Déification, ...), une mise en scène efficace, des passages bien prenants, des batailles prenantes, etc ... Je dois dire que le roman, même s'il reste très classique dans le fond, m'a beaucoup convaincu sur la forme. Gemmell agrémente par exemple les débuts de chapitre d'extraits de légendes. J'ai mis du temps à comprendre qu'il s'agit des légendes écrites après l'histoire du roman et parlant de celui-ci (en clair vous lisez l'histoire qui s'est passé et sa version légendaire). C'est vraiment super bien fait, et je n'ai compris le principe que vers la moitié du livre.
J'ajouterai qu'il y a une certaine ressemblance avec un monde bien connu (notamment une image un peu déformée des amérindiens, de l'esclavage par l'Europe, des sacrifices aztèques ...), mais c'est assez peu dérangeant.


Donc, ce roman m'a un peu plus réconcilié avec Gemmell. Je ne dirais pas qu'il est le meilleur auteur de fantasy que je n'ai jamais lu, mais qu'il est bon. Même assez bon, faisant des livres qu'on a envie de lire, qui contiennent la plupart du temps une quantité de bonnes idées, mais qui dans la généralité ne vont pas assez dans le fond de la réflexion (alors que ce serait un vecteur parfait et que la voie est tracée). Par exemple, j'ai trouvé le propos développé par Ayesha sur l'esclavage largement plus intelligent et construit que ici (le livre était plus gros aussi, je le sais). Cela dit, il reste assez bon, et la lecture m'a vraiment distraite, à défaut de me transcender. Donc bon, je peux bien lui laisser le fait qu'il est bon.

(Chronique n°65)

Et encore un ! Je ne sais plus à combien j'en suis
 

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