mercredi 7 janvier 2015

Les machines à Illusions (Philippe K. Dick & Ray Nelson)

Encore un ouvrage de Philip K. Dick, mais écrit cette fois-ci en collaboration avec un confrère, et que je présente ici avant de poster la chronique sur l'ouvrage Blade Runner, qui viendra très vite. Le choix de présenter celui-ci d'abord n'est pas anodin, car après la chronique sur Substance Mort, je ne voulais pas publier d'un coup toutes les critiques des grands livres de Philip K. Dick. Quand j'encense un auteur, je me plais à lire des livres moins bon et à en faire la critique autant que possible, car nul n'est parfait, et les faiblesses soulignés dans un ouvrage ne font que renforcer les forces des autres. Quand on peut faire du moins bon, la qualité devient extraordinaire, non ?


Résumé en trois mots : NoirsIllusions et Extra-terrestre


De tout les Philip K. Dick lu jusqu'à présent, je dois bien dire que cet ouvrage est le moins bon, et cela ne demande pas un grand effort de comparaison. Et je sais exactement pourquoi.
Déjà, il faut souligner le premier gros problème : ce livre date maintenant sérieusement au niveau de la thématique. En effet, ce livre repose sur la thématiques des noirs qui se battent pour leurs droits, mais c'est quelque peu éculé comme thème (en tout cas, de la façon dont c'est présenté). D'autres part, j'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages, que j'ai vite trouvé creux et qui me semblaient peu intéressant. Le final ne m'a pas convaincu à ce niveau là non plus, et j'ai refermé le livre avec un gros : Bof.
L'histoire en elle-même est très intéressante, avec l'idée plutôt bien trouvée des machines à illusions, qui créent des armées mais sans qu'on sache si celles-ci resteront, tout comme est plutôt excellente la façon dont sont présentés les extra-terrestre. Des bonnes idées de bases donc, même si les thématiques abordées ne sont pas les plus intemporelles.
Par contre, il faut bien le dire, le bât blesse quelque part, et c'est dans le développement. Progressivement, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose à l'histoire, qu'il y avait un manque, l'esprit de Philip K. Dick n'était pas vraiment là, je ne ressentais pas vraiment d'ambiance. Au final, je n'ai pas eu de grande envie de connaitre la fin, qui n'est pas transcendante non plus. Que dire de plus, que ce que j'ai déjà dit ? Peut-être l'écriture à quatre mains n'a-t-elle pas contribué, ou alors les auteurs ne se sont pas autant impliqué que dans les autres livres.
Ce n'est pas foncièrement mauvais, mais c'est plutôt un livre anecdotique, dont je n'ai rien tiré (au contraire de tant d'autres de l'auteur) et qui m'a laissé un gout fade en bouche. Je ne regrette pas de l'avoir lu, mais ce n'est pas pour autant que je le conseillerais à quelqu'un.

Un roman bien dispensable, que je ne conseillerai pas vraiment pour diverses raisons. De la part de Philip K. Dick, vous avez largement mieux qui est proposé. Et de la part de l'autre auteur, je n'ai encore rien lu, et j'espère lire mieux. Un roman qui peut se lire, quand on a vraiment plus rien d'autres, sinon je vous recommande de passer allègrement votre chemin et de vous rabattre sur d'autres livres de science-fiction bien plus intéressant.

(Chronique n°214)

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