jeudi 5 février 2015

Le maitre du Haut-Château (Philip K. Dick)

Et voila, le dernier livre de Philip K. Dick qui trônait encore sur mon étagère. Maintenant, la razzia est ouverte sur ce qui traine encore et qui traite de science-fiction (bon, j'ai encore deux livres de Asimov en attente, il me semble). Car à ce niveau là, c'est du génie, je le savais avant de lire celui-ci, mais nom de Zeus, que cet auteur est impressionnant. Voila fini maintenant la section "immanquable" de celui qui est considéré comme l'un des trois plus grands auteurs de science-fiction. Que reste-t-il à lire à présent ? Ah oui, tout le reste ... On est pas près d'en voir le bout.


Résumé en trois mots : Uchronie, Japon et Yi-King

Ce livre me semble être le véritable aboutissement de l'oeuvre de Philip K. Dick, et je suis bien heureux de l'avoir lu en dernier au final. Car ce livre contient en lui tout ce qu'il faut pour faire un grand roman, et quand je dis grand roman, c'est vraiment dans le haut du panier qu'il se classe. Rah, ça serait dur de trancher entre lui et Blade Runner comme LE livre immanquable de Philip K. Dick. Bon, disons que les deux sont à égalités. Dans mon coeur mais aussi dans ma tête.

Ce que ce livre apporte de plus par rapport aux autres du même auteur, c'est bel et bien le principe de l'Uchronie, principe si extraordinaire et peu souvent satisfaisant. Ici, le point de départ de la divergence historique est la tentative d'assassinat contre Roosevelt, en supposant que l'auteur de l'attentat ait réussi, que se serait-il passé ? Eh bien, la vie serait radicalement différente sur la côté ouest.

Ce roman a bien des côtés dérangeant, et mériterait une analyse de presque chacun de ses thèmes, tant il y en a. Entre l'idée d'une Amérique sous domination nippone (et qui ne serait pas plus mal), d'un livre qui guide tout le monde, d'une histoire qui suppose que les Alliées ont gagnés la guerre circulant sous le manteau, de nazis encore présent, de la suite de la guerre dans l'Allemagne vainqueur, dans les USA perdants, dans la tête des gens de tout horizons. Et puis l'art, et puis la vie de tout les jours, et puis les grandes interrogations, et puis les modes de vies. Et ce final. Mon dieu, ce final. Quel beauté, quel talent. Car c'est une réflexion superbe : qu'en retirer ? Ce qu'on veut, dirait-on.

En fait il y aurait beaucoup à dire sur cet énième roman réussi de Philip K. Dick, mais je comprends maintenant la raison de son succès et de son mythe. Il y a quelque chose d'incroyable là-dedans. De la matière à réflexion pour des années. On peut écrire des dissertations sur tout les points du livre. C'est beau et épique. Une réussite implacable, lisez-le. Un immanquable de la littérature de science-fiction, et je met Philip K. Dick dans le rang des meilleurs auteurs sans plus réfléchir. Lisez-le, bon dieu !

(Chronique n°227)

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