samedi 4 avril 2015

Le messie de Dune (Frank Herbert)

J'ai pu profiter d'une semaine de vacances pour retourner chez mes parents et retrouver l'intégralité de ma bibliothèque qui n'a pu, malheureusement, suivre mon déplacement dans la France. Mais heureusement, c'est du coup un plaisir renouvelée que de revenir et se sentir à nouveau étroitement entouré de livres et de BDs, lesquelles vont d'ailleurs revenir dans des chroniques tout exprès, car j'en ai plusieurs qu'il faut que je vous partage.
Mais surtout, j'ai pu retrouver les livres que j'avais laissé stupidement, et notamment toute la suite de Dune qui m'avait laissé tellement pantois voila quelques semaines. J'ai donc pris délicatement le tome 2 et je me suis permis de lire quelques lignes, avant d'entamer le livre proprement dit. Et voila qu'il m'a laissé, encore une fois haletant et groggy. De la littérature de haut vol, et comme j'en avais plus lu depuis un bail. Dieux que ça fait du bien !


Résumé en trois mots : Politique, Religion et Trame du temps

Bon, j'admet, je m'emballe peut-être un poil dans cette lecture, mais je dois bien dire que j'ai l'impression d'avoir trouvé la une grande série de science-fiction, épique et majestueuse. Une série qui a fait souvent parler d'elle, mais que je commence seulement à vraiment entrevoir comme ce qu'elle est : un chef-d'oeuvre de la science-fiction.

Je ne vais presque rien dire de l'histoire, car ce tome est exactement la continuité du premier, et je ne pourrais vous dire quelque chose sans dévoiler l'intrigue du premier tome. Et ce serait bien dommageable pour vous si vous n'avez encore rien lu. Aussi je dirais que, niveau scénario, j'ai été agréablement surpris, car ce que je reprochais au premier tome, à savoir une trame scénaristique bien plus dense et étoffée, l'univers développé par Frank Herbert trouvant enfin de quoi étendre toutes ses ramifications. L'histoire m'a complètement surprise par les détours qu'elle prenait et la vaste implication politique qu'elle englobait. Rien ne se passe comme on s'y attendrait, et la réalité est diablement cruelle. Le roman est bien plus court que son prédécesseur, mais possède une densité d'intrigue magnifique. Je suis comblé par ceci, qui montre bien que le premier tome servait de mise en place d'un univers. Qu'on ne fait encore une fois qu'effleurer ici.

Ce qui est passionnant, c'est de voir comment Frank Herbert arrive à englober tellement de sujet en si peu de temps. Outre des questions sur la politique et la religion qui sont très intéressante et donnent matière à réfléchir, le bougre se paye le luxe de nous ressortir quelques réflexions écologiques, notamment sur la gestion complète d'un éco-système, sur la société, sur les changements profonds d'un régime, sur le poids des choix, sur le temps et la vision de celui-ci, sur le destin et le choix, mais également sur la nature même d'une société et d'un peuple, ou d'une révolution. Tout est maitrisé et entremêlé, avec un final qui m'a presque tiré des larmes, mais qui laisse également la voie ouverte à toutes les suites imaginables. Et justement, des suites, il y en a encore, et j'aimerai à présent m'y plonger allègrement.

Si je devrais donner un défaut à ce livre, c'est qu'il manque une toute petite chose : le désert. Je n'ai pas retrouvé autant le désert que je l'aurais voulu, le livre se déroulant plus dans le palais que dans les dunes. En un sens, j'ai trouvé dommage qu'on explore pas plus ce lieu si saisissant et puissant, un lieu qui forge des hommes et qui reste toujours mystérieux. Mais ne boudons pas notre plaisir, le livre est excellent.

Une suite qui m'a comblé au-delà de mes voeux, puisqu'elle sait conserver toute la force et le potentiel de la première partie tout en comblant les lacunes pour en tirer un roman d'une densité et d'une force sans égal. Je suis encore sous le charme, et j'ai hâte de découvrir la suite à présent, pour plonger plus en avant dans les dunes de sable, au milieu des vers et des Fremens. Une saga qui promet vraiment beaucoup. Vivement la suite !

(Chronique n°255)

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