mercredi 8 avril 2015

Coeurs perdus en Atlantide (Stephen King)

(Lu entre le 7 et le 8 mars)

Ca faisait un long moment que je n'avais pas lu de Stephen King, et voyant ce livre trôner dans le bac des invendus, je me suis laissé tenter en le prenant et en le lisant rapidement, en deux jours, pour me débarrasser de livre. C'est plus qu'un objectif, là, c'est une mission survie, mais je ne désespère pas d'y arriver. Aussi ce livre m'a permis de me replonger dans Stephen King, auteur que j'ai dévoré voila quelques années et que j'avais laissé tomber depuis quelques temps, sans aucune raison. Et ça fait du bien d'en relire un bon, de temps en temps.


Résumé en trois mots : Sixties, Enfance et Amour

Un livre plutôt bon, même s'il est loin d'égaler les grands hits du maitre, mes livres favoris de l'auteur. C'est simplement un très bon livre, que j'ai eu grand plaisir à dévorer en deux jours, tranquillement installé. Et j'ai voyagé loin dans le temps et l'espace, et ça, c'est la grande marque de Stephen King.

Je pense qu'une bonne partie de la notoriété de Stephen King vient de sa capacité à créer un univers complet dans lequel on se sent entrainé lors de la lecture, et sa virtuosité qui nous tient tout au long du récit en haleine. Même si celui-ci n'est pas forcément un récit de suspense. Ici c'est un simple récit d'amour, de jeunesse et d'enfance.
Ce livre reprend encore une fois des thèmes cher à Stephen King, l'enfance et son innocence, le basculement vers l'adolescence, l'adolescence qui bascule vers l'adulte, le dur contact de la réalité avec l'insouciance des jeunes gens, l'amour a travers le temps, et surtout, une période de l'histoire américaine, les sixties. Ces fameuses sixties d'avant Woodstock, celles du début de la guerre au Vietnam. C'est toutes les sixties qui ressortent là, toutes celles fantasmé et rêvées, mais avec leurs bons et leurs mauvais côtés. Tout fut loin d'être rose dans ces années là.

Mais peu importe ce qu'on en pense, l'important ici, c'est ce que Stephen King en pense. Et Stephen King aime ces sixties, il les aime profondément, et ça c'est magnifique. Son amour pour cette période transpire à travers les pages, et c'est touchant. On est transporté dans cette période, dans ces Amériques qui commencent à tourner dans le mauvais sens, où les enfants sont mis face à une guerre absurde et face à la violence. C'est puissamment transmis, cette folie qui traverse les Etats-Unis, mais c'est beau.
Heureusement, il reste l'amour, l'amour qui traverse les époques et les protagonistes, l'amour de cette fille, appelée Carole, qui reste là dans chaque époque, intemporelle, celle pour qui tous eurent le béguin mais qui ne peut rester en place. C'est fort comme image, et j'ai adoré.

Ce livre est très agréable à lire, c'est du bon Stephen  King, avec tout les éléments de ce que j'aime chez lui : son talent d'écriture, sa puissance narrative, sa façon de retranscrire une atmosphère, ses histoires qui ne sont jamais exceptionnelles de retournements mais toujours prenantes et intéressantes, son amour des sixties, et puis tout le reste. C'est le genre de roman que j'affectionne pour son statut : ce n'est pas le meilleur livre que j'ai lu, ce n'est pas un livre inoubliable, mais il est bon, et j'ai pris plaisir à le lire. Un plaisir simple et pourtant bon. J'ai aimé ça, et j'en redemande.

(Chronique n°257)

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