jeudi 17 octobre 2013

Les dames du Lac (Marion Zimmer Bradley)

Et oui, encore de la légende arthurienne, mais j'en suis fan, alors je m'excuse mais j'en lirais encore. Et pour une fois, l'auteur change un peu du point de vue (quoique Barjavel avait déjà fait fort dans son L'enchanteur). C'est aussi pour le prix que je me suis procuré cette série en deux tomes, bien condensés (les vieux formats des éditions Livre de poche), et que j'ai lu tranquillement en prenant mon temps (au moins quatre jours quoi). Du coup, je fais maintenant le compte-rendu de cette lecture, attention, voici revenir la quête du Graal !


Résumé en trois mots : Arthur, Angleterre et Femmes

Alors autant j'ai dévoré le premier tome sans aucune difficulté, autant je me suis arrêté sur le second un peu
plus longtemps. Ici, le problème, c'est qu'on alterne beaucoup les points de vue du premier tome, entre Ygerne et sa sœur Viviane, mais aussi Guenièvre et Morgane. Dans le deuxième tome, nous ne suivrons presque qu'exclusivement Morgane, un peu de Guenièvre aussi (mais trop peu à mon gout) et quelques autres mais de façon sporadique. Ensuite, je reproche beaucoup le personnage de Merlin qui est quasiment absent du récit (enfin, il manque bien à l'appel quoi). Surtout que c'est un de mes personnages préféré, mais bon ...

En dehors de ça, l'histoire est très bien amené, sans trop de fantastique (mais il y en a un peu), et sans trop de folklore local non plus (fées et korigans sont presque absent). Du coup, l'ambiance est un peu plus "sérieuse" mais j'ai trouvé dommage qu'on perde le charme de ce mélange entre monde folklorique et réalité historique (incarné par Arthur d'une très belle façon d'ailleurs). Cela dit, l'ensemble tient bien la route et les personnages sont biens campés, notamment Morgane, même si certains m'énervaient (un personnage avec un côté bigot/dévot m'énerve vite, quelque soit sa religion). Dans l'ensemble ça passait plutôt bien, et j'ai trouvé le tout prenant, avec un point de vue renouvelé sur cette quête du Graal, puisqu'il n'y avait désormais plus de combats, plus de quêtes héroïques. Que des femmes, parfois filant ou tissant, complotant et gérant les affaires, bref les femmes font tout dans ce livre. On notera d'ailleurs un certain parti-pris féministe mais je n'en tiendrais pas rigueur. Bref, le tout est de bonne facture.


Au final, qu'en retirer ? Je pense que ce livre reste assez culte, déjà par son point de vue novateur et la lisibilité parfaite qu'il possède (Asimov le recommandait). Cependant, je n'ai pas trouvé que c'est le meilleur roman de la table ronde que j'ai lu. Le manque de tout un pan de fantasy fait défaut à mes yeux, et le deuxième livre est vraiment en-deçà du premier. Le tout n'est pas mauvais, mais j'ai moins aimé que d'autres récits sur le roi Arthur. Cela dit, il se lisent bien et complètent à merveille d'autres ouvrage sur ces légendes. Pour ma part je le garde dans un coin de ma bibliothèque où je range ceux que je ne lirais sans doute plus.

(Chronique n°80)


Septième participation. On progresse ! Encore trois

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