lundi 21 octobre 2013

Peste (Chuck Palahniuck)

Encore un Palahniuck, mes amis, et pour ne pas prendre n'importe quel livre qu'on m'aurait conseillé, j'ai décidé de prendre un livre complètement au hasard dans le rayon, pour tenter un peu autre chose, voir ce que l'auteur avait aussi fait. Car oui, Fight Club c'est bien beau, mais quid du reste ? De cette façon, je me suis retrouvé avec dans les mains le livre Peste. Un scénario qui semblait assez intéressant, et je me suis dit qu'on pouvait se lancer. Et là, la lecture ...



Résumé en trois mots : Humour, cynique et Amérique

Ce roman m'a fait une drôle d'impression. Non, en fait il y en a eu plusieurs, des impressions sur ce roman. Déjà, et c'est ce qui semble ressortir de nombreuses autres critiques que j'ai pu lire, il y a une grosse impression que Chuck Palahniuck à combiné des idées multiples et allant dans tout les sens, se mêlant pour former un roman. Le problème, c'est qu'il y en a trop à mon humble avis. Assez d'idées pour deux voir trois livres, mais combiné en un, c'est trop. Et pourtant, elles sont bonnes.

Ensuite, j'ai aussi été dérangé par le style d'écriture, qui s'inspire des biographies orales, celles où chacun parle en expliquant la vie de quelqu'un qui est mort (bien que dans ce cas on n'en soit pas tellement sur). Mais là encore, c'est très décousu, très confus. On comprend, mais avec trois trains de retard, et c'est pénible en un sens. Je comprend très bien la volonté de l'auteur qui cherche à faire une biographie en tout sens pour troubler son lecteur jusqu'à le laisser dans l'expectative sans trop savoir la réalité dans tout ce marasme et ces idées contradictoires. C'est louable, mais je trouve que la forme n'est pas la meilleure.

Ensuite, passons à autre chose. L'histoire est confuse, et surtout regroupe trop d'éléments qui ne se mélangent (à mon avis) pas trop bien. Le livre va basculer d'une critique de la société pure et d'un roman humoristique noir (dans la veine de Le seigneur de porcheries mais avec un humour plus net), pour ensuite basculer dans une sorte de science-fiction et de considération philosophique voir métaphysique qui sont à mon avis très loin de ce qu'on pouvait lire au début.
Le roman est toujours très bon, lorsqu'il critique il sait viser juste (et très juste d'ailleurs), mais il le fait moins bien que dans Fight Club, avec trop de dispersion. Mais cela dit, le tableau qu'il dresse de l'Amérique vaut le détour, entre névroses et obstination, les personnages sont malsain du début à la fin, et ce n'est pas sans critique bien appuyées et ciblant des points précis. Mais dans l'ensemble, c'est difficile de comprendre.


En fait je pense que Chuck Palahniuck à voulu trop dire dans ce roman, et qu'il s'est perdu en cours de route. Le roman prend deux fois des virages radicalement différents, avec une impression de changer carrément de registre d'écriture, la seconde partie perdant considérablement en humour notamment, mais le tout étant bourré de bonnes idées. Si ce n'était pas un auteur déjà accompli, on pourrait croire qu'il s'agit d'une première œuvre encore un peu brouillonne de la part d'un auteur talentueux. Là on peut se demander pourquoi l'auteur s'est embarqué dans toutes ces directions au lieu de scinder tout en plusieurs livres, mais je trouve qu'il y a vraiment des excellentes idées, le tout un peu trop noyé dans la masse. Si vous acceptez de vous accrocher pour la lecture, ce livre ne devrait pas vous poser trop de problème, sinon, c'est pas celui que je vous conseille du même auteur.

(Chronique n°82)

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