samedi 30 mars 2013

American Gods (Neil Gaiman)


Un troisième Gaiman, c'est toujours autant bon. Je me permet de poster la chronique tout de suite en attendant patiemment que l'envie de poster celle sur Neverwhere arrive. Je l'ai déjà rédigée, mais je la garde au chaud pour la bonne occasion. En attendant, je vais en profiter pour chroniquer à chaud ce petit livre, histoire de me vider la tête de lui et de pouvoir continuer plus avant mes lectures. D'ailleurs je changerais la liste sur la droite quand j'aurais à nouveau un peu de temps, c'est-à-dire pas tout de suite. J'ai rajouté encore plus dans la liste et j'en ai enlevé deux trois.
Donc sans plus attendre, voici la chronique sur American Gods de Neil Gaiman !


Résumé en trois mots : Amérique, Dieux et Conflit

American Gods aura une critique assez semblable à celle que j'ai faite sur Neverwhere (et que je n'ai pas encore posté au moment où j'écris cet article ....) je remarque. En fait, j'ai retrouvé dans ce roman les mêmes genres de défauts et de -gros- avantages que dans son roman culte (enfin, pour moi au moins). Et dans les deux cas, j'ai adoré au final. Je vais vous expliquer à nouveau pourquoi.

Déjà, le résumé ! Une personne normale, sauf qu'elle est en prison, appelée Ombre (oui, c'est un surnom) est le héros. Ou tout au moins celui que nous suivrons dans le récit. Il est à deux doigts d'être libéré d'un coup qu'il a foiré, quand on le libère un peu en avance. Sa femme est morte. Et son meilleur ami avec (celui qui devait lui donner du travail). Bref, c'est un poil la memerde pour lui. Mais il est accosté par une personne curieuse, un peu hurluberlu, qui lui demande de travailler pour lui durant une petite période. Comme garde du corps (Ombre est très grand). Ombre accepte, mais son nouvel employeur est curieux. Très curieux. Est-ce vraiment un dieu comme il le prétend ? Ou simplement une personne mythomane et qui se joue de lui ? Et dans quel but ?

En clair, Gaiman arrive encore une fois à nous pondre une création débordante d'imagination. Un torrent de bonnes idées ce type quand même. Il parvient presque à nous faire croire aux choses qu'il raconte. Et en même temps, il captive avec son style d'écriture. On ne décroche pas le nez du roman de A à Z. C'est aussi prenant qu'un policier, mais sans jamais lasser. L'alchimie est juste parfaite entre les nouveautés et les passages mouvementés. Les personnages sont charismatiques, attachants. Le plus curieux étant Ombre au final, sur lequel on saura très peu de choses. C'est une véritable ombre qui glisse dans le monde, sans jamais laisser d'empreinte.


Un gros point que j'ai apprécié, c'est les noms. Ceux d'entre vous qui me connaissent bien savent à quel point j'ai un gros problème pour retenir les prénoms des personnes (usant de stratagèmes inimaginables ....) et comme c'est récurent. C'est d'ailleurs un gros souci dans les livres, où je ne retiens jamais aucun nom sauf trente relecture. Ceux qui veulent savoir comment je fais : je retiens deux trois lettres (du genre "Ça commence par un P et il y a un O et un A dedans") et sinon je retiens la forme du mot. L'apparence de loin quoi, comme si je ne savais pas lire. Ça marche assez souvent, sauf pour prénoms presque identiques. Surtout dans le cadre de littérature fantasy où les noms imprononçables se multiplient ....
Mais bref, si je vous parle de ça, c'est pour dire à quel point j'apprécie Gaiman, qui a donné des noms tellement simples à ses personnages que je les retient immédiatement. C'est un plaisir à lire et à retrouver les noms sans devoir faire de gros efforts pour se remémorer qui est qui.

Ensuite, le gros point fort c'est l'imagination débordante dont fait preuve Gaiman, mais toujours en faisant coller les choses à la réalité. Une mise en scène extrêmement efficace, qui fait qu'on n'est pas perdu dans un autre monde mais qu'on découvre une facette du notre. C'est d'autant plus agréable, très proche de ce qui apparait dans Neverwhere, mais avec un autre point de vue. Ici, on peut noter dans le roman une critique assez amusante de l'Amérique, et surtout une caractérisation cosmopolite évidente. Sans parler de la vision du progrès, très amusante. J'ai beaucoup aimé la façon dont il croque certains aspects. Mais là-dessus, je n'en dis pas plus, ce serait vous gâcher la lecture.

Enfin, une autre très bonne chose, c'est le rythme de l'histoire, sans cesse en mouvement, alternant avec des passages plus calme mais toujours intéressant. C'est une véritable fresque épique qui est menée. Et surtout, les retournements finaux sont bien amenés. Une belle façon de conclure, avec des petits ressorts de fin qui sont bien employés, bien mis en place. J'ai été surpris pour le coup. En même temps je ne cherchais pas grand chose. Ce n'est pas de l'enquête, c'est juste qu'on cherche à savoir la suite et à avancer.

Par contre, je dois reconnaitre quelques petits défauts, certes mineurs, mais existants tout de même. Par exemple, j'ai été déçu par la fin. C'est bien amenée, certes, mais je l'ai trouvé un peu facile. L'idée que j'ai eu était plus autour d'un soufflé qui est un peu retombé sur la fin, restant tout de même très appétissant. Et sinon, un gros défaut est a noter. IL EST TROP COURT ! J'aurais avalé plus de cent pages supplémentaires sans aucun effort ! Ça passait tout seul !
En comparaison de Neverwhere (oui, je compare en permanence, mais c'est mon blog, je fais ce que je veux. Na !) j'ai trouvé American Gods un poil en-dessous tout de même. J'ai moins trouvé le souffle épique qu'il y avait dans Neverwhere, et les critiques sur l'Amérique m'ont moins touchées que celles sur le monde souterrain de Londres et des clodos. Du coup, j'ai été un peu moins attiré par le roman. Mais il reste excellent.

Du coup, American Gods se classe selon moi comme un excellent ouvrage d'Urban fantasy, avec des idées à profusion et souvent excellentes, des magnifiques scènes et des personnages hauts en couleurs. Des petites critiques sur l'Amérique, mais également des compliments, de l'humour (et une bonne grosse dose d'ailleurs) et un style irréprochable. Que peut-on vraiment reprocher au livre ? L'ensemble est moins bon que dans Neverwhere mais il est encore très très bon, c'est sur.
Gaiman reste à mon humble avis un excellent auteur, confirme son talent, et invite très largement à aller vérifier les autres ouvrages qu'il a écrit. Je vais essayer de trouver la suite très rapidement moi .... 

(Chronique n°34)

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