Lœvenbruck, partie 1/2 |
Nous allons encore aborder un roman de Bragelonne, qui fait toujours d'aussi bonne réedition, et un roman qui fut assez populaire à sa sortie. C'est également un livre que vous pouvez trouver en intégrale, pratique pour éviter de patienter entre les tomes, et qui comporte seulement 780 pages (environ). J'aime beaucoup cette réedition, ça fait assez classe dans la bibliothèque (oui, j'aime bien quand c'est classe dans la bibliothèque). Encore une fois, cette collection et réedition à l'avantage indéniable d'être agréable à lire, avec un texte écrit assez gros. Et puis la couverture douce, le papier de bonne qualité .... Sans rire, Bragelonne fait vraiment de l'excellent boulot dans leurs éditions, c'est tout sauf du foutage de gueule. Pour 10 €, on ne peut pas rêver mieux dans le genre.
En fait, si je dis ça, c'est que absolument tout les romans qu'ils rééditent sont un plaisir total à lire. C'est vraiment génial d'avoir une bonne qualité de livre en main, c'est toujours un plaisir à lire, même lorsque le roman n'est pas de bonne qualité ! On le finit, on le garde parce qu'il est superbe dans notre bibliothèque (en plus les réeditions sont monochromes et de couleur varié, ça fait chouette). Du coup j'avoue que je vais sans doute me pencher sur les prochains et prendre les 10 tomes sortis, quitte à avoir des moins bons (enfin ... Moins bons ....).
Bref, j'aborde donc encore un roman Bragelonne, Messieurs, Mesdames et autres sexes, voici pour vous La Moïra de Henri Loevenbruck !
Résumé en trois mots : Loups, Magie et Jeune fille
Donc voici une belle petite trilogie qui fut publié chez Bragelonne entre 2001 et 2002, ce qui en fait une trilogie vraiment récente, mais qui n'est pas pour autant mauvaise. Pour la petite aparté entre nous, je dois dire que j'avais eu le plaisir de lire les deux premiers tomes étant plus jeune, et je n'ai pas trouvé la suite, ce qui fait que je suis resté pendant plus de huit ans (oui, ça datait vraiment) sans savoir comment se finissait la série ! De quoi rendre énervé toute personne normalement constituée (je ne le suis pas, fort heureusement pour mon entourage). Lorsque j'ai eu en main la réedition, j'ai été surpris en lisant de constater que c'était ce livre que j'avais tenu dans mes mains voila bien des années. Et en fait, je me suis fait un peu chier étant donné que j'ai une mémoire juste prodigieuse, et j'avais tout le déroulement en tête ce qui fait que finalement j'ai dû attendre la fin du roman pour être vraiment surpris. Comme quoi, la mémoire c'est formidable. Bon, j'exagère un peu, mais j'ai eu un plaisir à relire le roman et me remettre en tête les situations que je ne me rappelais plus (mais dans les grandes lignes je le savais encore).
Par contre j'ai une autre série pour laquelle je n'ai lu que le tome un et deux et que j'attends toujours pour lire le tome 3. C'est Le vent de feu de William Nicholson (pas Stan Nicholls, pas lui !), et si quelqu'un aurais la gentillesse de me prêter la série, je serais comblé. Surtout parce que je me rappelle extrêmement bien les premiers tomes (mais vraiment !) alors que je l'ai lu une seule et unique fois (merde quoi, alors que pour les cours c'est Tintin !). Plus de huit ans que je retiens ce truc sans savoir la fin ! J'aimerai bien le finir (pour enfin le chroniquer aussi).
Bon, avant que j'étale ma vie dans tout les coins, continuons sur l'auteur. Donc Henri Loevenbruck est un auteur français (Cocorico ! Comme beaucoup d'auteur de Bragelonne en fait). Il est né en France (à Paris) en 79, connait Renaud apparemment et l'apprécie bien (au point de chanter sur un de ses albums), et a publié son album en 2001 donc, seulement trois ans après son premier roman (1998). Si je dis ça, c'est que justement le récit est donc d'un auteur qui n'a pas encore beaucoup écrit, mais il a ensuite écrit des thrillers. Vu ce qu'il a déjà fait, je pense que ça devrait être plutôt pas mal (dès qu'ils le rééditent, j'y fonce).
Bon, voila le récit : une jeune fille, Aléa (le nom est sympathique et facile à retenir) trouve dans le désert dehors de sa ville un cadavre. Celui-ci est desséché, mais porte une bague. Alors qu'elle tente de lui enlever, le cadavre lui saisit la main. Elle prend peur et s'enfuit. Et un druide arrive en ville, voulant voir Aléa. Enfin, nous avons le grand mage noir qui recommence à agir. Précisons que Aléa est une orpheline mendiante dans sa ville, spécialisé dans l'arnaque et dans les petits larcins.
Le point de départ de tout cela va donner lieu à tout un périple qui va se poursuivre sur un long trajet et dans tout les coins de la carte. Le personnage d'Aléa va progressivement rencontrer des personnes qui vont l'accompagner, d'autres qui vont se mettre en travers de sa route. Et puis tant d'autre. Elle va passer dans plusieurs lieux, elle va s'enticher d'un cornemuseur, un nain, d'une barde, etc ... Et elle rêve également de loup. Et elle ne sait pas trop pourquoi, mais elle se sent progressivement différente.
En fait la trilogie va évoluer selon une seule trame (ou presque) en suivant la fille et de temps à autre une louve qui va avoir sa propre histoire indépendante (ou presque). Le tout suivant un fil rouge qui se développe petit à petit, avec quelques petits rebondissements et des petites nouveautés qui vont progressivement faire avancer l'intrigue et nous faire comprendre le fond de l'histoire. L'intrigue se fait de manière progressive, mais pas trop non plus.
Dit comme ça, le roman parait plus surprenant qu'il en à l'air. En fait il est assez linéaire dans la construction et très peu de véritables surprises interviennent dedans. C'est le gros défaut que je relève dans le récit : on a très peu de surprises dans l'ensemble du livre. C'est pas folichon au niveau de l'intrigue, et j'avoue que le manichéen n'améliore pas le tout. Les personnages sont très caricaturaux et sans grandes surprises, avec des têtes qui ne vont pas surprendre (le vieux sage, la jeune rebelle, le nain grand cœur et humoristique, la barde qui en sait beaucoup, le guerrier invincible ....) et une situation qui est très simple également : magicien méchant, roi pas gentil, druides gentils mais vieillissants, grand maitre, prophétie du changeur de monde .... On à même le droit à un remake des Amérindiens qui se sont fait expulser de leurs terres. Le problème, c'est que c'est simple comme situation, et ce jusqu'au bout. Il faut avouer que l'introduction des loups dans le monde et le fait de les mêler à la vie humaine (Loevenbruck aime les loups) apporte un bon côté, mais pour le reste c'est vraiment du cliché de fantasy vu et revu. C'est dommage, vu que le récit est prenant et qu'il y avait plusieurs bonnes pistes qu'on aurait pu exploiter plus à fond.
De même, il faut dire que le roman se finit de manière un peu rapide et sans donner trop d'éclaircissement sur les devenir du reste de l'île. C'est regrettable, et je trouve qu'on aurait pu ajouter au moins un petit chapitre sur la façon dont le tout se passe ensuite. Mais l'auteur à voulu s'en tenir là, et c'est son choix. Je le respecte.
Cependant, l'auteur n'en est pas resté là : il a continué l'histoire dans une seconde trilogie, intitulée Gallica (oui, c'est une représentation fantasy de la France) et qui va donner des précisions sur ce qu'il s'est passé exactement dans la suite de La Moïra. C'est également édité chez Bragelonne, alors je vais vous laisser découvrir la prochaine chronique sur le même sujet et ce roman, dès demain !
En clair, cette trilogie n'est absolument pas mauvaise, mais elle est très (trop) classique dans sa forme et dans son fond. Les personnages semblent déjà vu, les situations également et le tout n'offre au final aucune surprise supplémentaire par rapport à ce qui à déjà été proposé. Cependant, le tout se laisse lire par le style d'écriture et par une volonté de connaitre le final, même si il n'est pas vraiment des plus surprenant. Il conclue le récit avec un ton égal au reste, sans plus ni moins. Par contre, certaines petites idées au cœur du roman font mouche, et je dois avouer que l'idée des loups est bien vu, même si il n'est pas exploité d'une bonne façon (ce qui est dû sans doute plus au reste qu'aux passages spécifiquement sur les loups). L'auteur a mis du coeur à l'ouvrage, et on le sent. Dommage cependant qu'il n'ai pas plus exploité toute les pistes et que la fin laisse beaucoup en suspense. Pour commencer la fantasy ou pour les adolescents, il est très bon sans aucun doute. Pour les autres ... C'est un peu dépassé !
Et pour la fin en suspense ... il faut, pour mieux comprendre, lire la suite : Gallica.
(Chronique n°46)
En fait la trilogie va évoluer selon une seule trame (ou presque) en suivant la fille et de temps à autre une louve qui va avoir sa propre histoire indépendante (ou presque). Le tout suivant un fil rouge qui se développe petit à petit, avec quelques petits rebondissements et des petites nouveautés qui vont progressivement faire avancer l'intrigue et nous faire comprendre le fond de l'histoire. L'intrigue se fait de manière progressive, mais pas trop non plus.
Dit comme ça, le roman parait plus surprenant qu'il en à l'air. En fait il est assez linéaire dans la construction et très peu de véritables surprises interviennent dedans. C'est le gros défaut que je relève dans le récit : on a très peu de surprises dans l'ensemble du livre. C'est pas folichon au niveau de l'intrigue, et j'avoue que le manichéen n'améliore pas le tout. Les personnages sont très caricaturaux et sans grandes surprises, avec des têtes qui ne vont pas surprendre (le vieux sage, la jeune rebelle, le nain grand cœur et humoristique, la barde qui en sait beaucoup, le guerrier invincible ....) et une situation qui est très simple également : magicien méchant, roi pas gentil, druides gentils mais vieillissants, grand maitre, prophétie du changeur de monde .... On à même le droit à un remake des Amérindiens qui se sont fait expulser de leurs terres. Le problème, c'est que c'est simple comme situation, et ce jusqu'au bout. Il faut avouer que l'introduction des loups dans le monde et le fait de les mêler à la vie humaine (Loevenbruck aime les loups) apporte un bon côté, mais pour le reste c'est vraiment du cliché de fantasy vu et revu. C'est dommage, vu que le récit est prenant et qu'il y avait plusieurs bonnes pistes qu'on aurait pu exploiter plus à fond.
De même, il faut dire que le roman se finit de manière un peu rapide et sans donner trop d'éclaircissement sur les devenir du reste de l'île. C'est regrettable, et je trouve qu'on aurait pu ajouter au moins un petit chapitre sur la façon dont le tout se passe ensuite. Mais l'auteur à voulu s'en tenir là, et c'est son choix. Je le respecte.
Cependant, l'auteur n'en est pas resté là : il a continué l'histoire dans une seconde trilogie, intitulée Gallica (oui, c'est une représentation fantasy de la France) et qui va donner des précisions sur ce qu'il s'est passé exactement dans la suite de La Moïra. C'est également édité chez Bragelonne, alors je vais vous laisser découvrir la prochaine chronique sur le même sujet et ce roman, dès demain !
En clair, cette trilogie n'est absolument pas mauvaise, mais elle est très (trop) classique dans sa forme et dans son fond. Les personnages semblent déjà vu, les situations également et le tout n'offre au final aucune surprise supplémentaire par rapport à ce qui à déjà été proposé. Cependant, le tout se laisse lire par le style d'écriture et par une volonté de connaitre le final, même si il n'est pas vraiment des plus surprenant. Il conclue le récit avec un ton égal au reste, sans plus ni moins. Par contre, certaines petites idées au cœur du roman font mouche, et je dois avouer que l'idée des loups est bien vu, même si il n'est pas exploité d'une bonne façon (ce qui est dû sans doute plus au reste qu'aux passages spécifiquement sur les loups). L'auteur a mis du coeur à l'ouvrage, et on le sent. Dommage cependant qu'il n'ai pas plus exploité toute les pistes et que la fin laisse beaucoup en suspense. Pour commencer la fantasy ou pour les adolescents, il est très bon sans aucun doute. Pour les autres ... C'est un peu dépassé !
Et pour la fin en suspense ... il faut, pour mieux comprendre, lire la suite : Gallica.
(Chronique n°46)
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