L’ami qui m’a prêté les premiers tomes de cette saga me tanne à présent pour que je lise la suite de la saga, et surtout que nous puisions en parler ensemble à longueur de temps. Ce que je serais ravi de faire, adorant déjà cet univers et ces personnages délirants. Je me répète, mais Terry Pratchett est pour moi un génie de la littérature fantasy, et ça c’est quelque chose qui devrait suffire à vous donner envie de lire la saga. Mais si vous hésitez encore, ce tome huit a tout en lui pour vous convaincre de vous plonger encore une fois dans les Annales du Disque-Monde, ne serait-ce que pour avoir une fois dans sa vie l’occasion de lire un livre vraiment hilarant. Et ça, croyez-moi, ça vaut tout l’or du monde.
Résumé en trois mots : Enquête, Dragon et Guet
Ce tome s’ouvre d’une superbe manière, et fait parti de ceux qui m’ont fait le plus rire jusqu’à présent. Sans doute est-ce ce lot de personnages hors du commun qui parsèment le livre, entre la société secrète peuplée d’attardé, le patricien qui reste un personnage haut en couleur et hilarant (mais pourquoi n’aime-t-il pas les mimes ?), ou encore les membres du guet, des gens improbables, réunis par le hasard mais pourtant merveilleusement accordés. Pour nous faire rire, surtout.
Je ne tenterais pas de vous résumer cette histoire, qui tient de l’histoire épique, mais dans laquelle nous ne suivons pas les héros qui triomphent du mal, plutôt les petites gens ordinaires qui vivotent en évitant de mourir le plus souvent possible. Ce qui, à Ankh-Morpork, relève du miracle, il faut l’avouer. Mais en même temps, c’est le guet, chargé de protéger la ville de tout problème, notamment les invocations de dragons intempestives, ou encore les bagarres de nain.
Ce que j’ai apprécié le plus dans ce livre, outre l’hommage magnifique rendu à tout ces seconds rôles qui n’apparaissent à l’écran d’un James Bond ou d’un film d’action que pour mourir dans les secondes qui suivent, c’est l’inventivité sans cesse renouvelée de Pratchett pour ses personnages (et ses histoires aussi d’ailleurs, quand je parle de génie ce n’est pas à la légère). Que ce soit Vidmaire, Carotte ou Chiquard, chacun des personnages de ce livre m’amuse du début à la fin, et j’ai adoré chaque scène, chaque réplique. Tout est tellement hilarant, entre l’humain très grand qui se prend pour un nain, le vieux qui est là depuis dix piges, le gros qui partage son lit avec sa femme (au sens premier, ils dorment dedans à tour de rôle). Et bien évidemment, lorsque tout cela est mis dans une situation gravissime, c’est encore mieux. Je ne parle pas du petit dragon, ni de la bataille finale, ni de la solution qui est apportée, une petite perle d’inventivité et d’humour. Là encore, tout le talent de Pratchett éclate dans ces idées simples mais si bien venues.
Je ne me tarirais pas d’éloge sur ce tome, ni d’arguments pour vous donner envie de le lire. C’est toujours si bon de lire Pratchett, qui est drôle lorsqu’il n’est pas en forme, et hilarant lorsqu’il est au taquet. Ce qui est largement suffisant pour tout personne normalement constituée. Mais encore plus quand on est accro à son style et son humour.
Si vous n’avez pas encore compris qu’il faut vous jeter sur les annales du Disque-monde et dévorer chaque tome en salivant de plaisir et en laissant son rire sortir tout seul, je ne peux pas vous aider plus. Ce tome est un concentré de tout ce que j’aime chez Pratchett, entre le sérieux qu’il arrive toujours à distiller dans chaque oeuvre, tout en ajoutant des personnages sans cesse géniaux et hilarants, c’est du concentré de bonheur. C’est si bon qu’on aimerai pouvoir prolonger son séjour, qui se fera à nouveau dès le prochain tome que j’ai posé bien en vue sur le dessus de la PAL. Car ce genre de saga, c’est à pousser jusqu’au bout tant c’est bon. Que dire de plus. Lisez-là, vous passeriez à côté de quelque chose autrement.
(Chronique n°290)
(Chronique n°290)