J'ai pris ce livre simplement pour pouvoir le prêter ensuite, ce qui n'est pas exactement la meilleure manière de procéder dans le choix de livre, mais qui est assurément un bon moyen de découvrir des livres qu'on aurait jamais pensé à lire avant. Mais en tant que tel, j'avais déjà dans l'idée de le lire, et il était dans ma PAC (pile à acheter) depuis un long moment. Et entre deux livres, j'ai été ravi de pouvoir redécouvrir un ensemble de nouvelles, ce que je n'ai pas eu l'occasion de lire depuis maintenant un bon mois. C'est donc avec plaisir que j'ai entamé la lecture de mon troisième Sylvain Tesson.
Résumé en trois mots : Misanthrope, Nature et Fatalité
Ce recueil de nouvelles ne dépareille pas dans la bibliographie de l'auteur. On retrouve le Sylvain Tesson qu'on connait déjà, de ses écrits que j'ai pu lire. Entre le dégout d'une bonne part de l'humanité, la part belle aux femmes opprimées (avec toute la noblesse du geste et la justesse du propos), les personnages qui retournent à la nature, le fatalisme qui s'installe dans chaque nouvelle pour que la fin nous surprenne tout en restant sur le ton tragique qui est présent depuis le début. Bref, rien de neuf en soi, mais c'est toujours plaisant à lire et rafraichissant.
Les nouvelles sont globalement très bonnes, soit par la fin surprenante qui vient ponctuer une nouvelle déjà très sympathique, soit l'ambiance, le thème ou le style. Chacune explore un autre coin du globe, c'est en même temps une petite balade à travers le globe, sur les cinq continents. J'ai beaucoup aimé également le ton qui reste entre l'humour grinçant et le sérieux d'un monde rude et violent. Car oui, ce livre n'est pas tendre avec notre monde, bien moins qu'on pourrait le croire. Assurément, nous vivons dans une drôle d'époque, mais c'est surtout un drôle de monde, dans lequel les femmes sont toujours opprimées sur la plupart des continents, dans lequel l'homme est violent avec son prochain, dans lequel la nature est détruite de façon systématique par l'homme, dans lequel la violence est prête à rejaillir à chaque instant. Et c'est exactement ce qui est mis en avant dans ces nouvelles, où tout le monde subit les coups d'une vie pas tendre et ne peut que constater son impuissance face aux éléments. Il y a comme un concept de fatalité derrière tout ça, et bien que je ne sois pas d'accord avec cette idée, j'ai beaucoup aimé la façon dont Sylvain Tesson la développe.
Un très bon recueil de nouvelles, à la fois diversifié et intéressant, écrit d'un style sans reproches et nous laissant pensif au final, entre dégout d'un monde et réflexion sur la vie. Sylvain Tesson est un auteur que j'apprécie parce qu'il sait mettre en mot ce qui le taraude, sa vision du monde et son dégout de l'humanité, tout en transmettant la majeur partie de ces idées à travers ses textes. Qu'on soit d'accord ou pas avec (et je ne le suis pas beaucoup), on ne peut que admirer son talent à l'exprimer, et découvrir par là-même un auteur qui dit ce qu'il pense sans concession. C'est parfois agréable de lire quelque chose d'engagé, tout en conservant son avis en tête pour ensuite débattre et réfléchir tout son saoul à tête reposée. Mais qu'un livre nous amène à réfléchir, à nous poser des questions voir à nous remettre en cause, c'est tout ce qu'on pourrait exiger de chacune de nos lectures. Celle-ci me l'a procurée, en plus d'un texte très bien écrit, alors pourquoi ne testeriez-vous pas aussi ?
(Chronique n°289)
Résumé en trois mots : Misanthrope, Nature et Fatalité
Ce recueil de nouvelles ne dépareille pas dans la bibliographie de l'auteur. On retrouve le Sylvain Tesson qu'on connait déjà, de ses écrits que j'ai pu lire. Entre le dégout d'une bonne part de l'humanité, la part belle aux femmes opprimées (avec toute la noblesse du geste et la justesse du propos), les personnages qui retournent à la nature, le fatalisme qui s'installe dans chaque nouvelle pour que la fin nous surprenne tout en restant sur le ton tragique qui est présent depuis le début. Bref, rien de neuf en soi, mais c'est toujours plaisant à lire et rafraichissant.
Les nouvelles sont globalement très bonnes, soit par la fin surprenante qui vient ponctuer une nouvelle déjà très sympathique, soit l'ambiance, le thème ou le style. Chacune explore un autre coin du globe, c'est en même temps une petite balade à travers le globe, sur les cinq continents. J'ai beaucoup aimé également le ton qui reste entre l'humour grinçant et le sérieux d'un monde rude et violent. Car oui, ce livre n'est pas tendre avec notre monde, bien moins qu'on pourrait le croire. Assurément, nous vivons dans une drôle d'époque, mais c'est surtout un drôle de monde, dans lequel les femmes sont toujours opprimées sur la plupart des continents, dans lequel l'homme est violent avec son prochain, dans lequel la nature est détruite de façon systématique par l'homme, dans lequel la violence est prête à rejaillir à chaque instant. Et c'est exactement ce qui est mis en avant dans ces nouvelles, où tout le monde subit les coups d'une vie pas tendre et ne peut que constater son impuissance face aux éléments. Il y a comme un concept de fatalité derrière tout ça, et bien que je ne sois pas d'accord avec cette idée, j'ai beaucoup aimé la façon dont Sylvain Tesson la développe.
Un très bon recueil de nouvelles, à la fois diversifié et intéressant, écrit d'un style sans reproches et nous laissant pensif au final, entre dégout d'un monde et réflexion sur la vie. Sylvain Tesson est un auteur que j'apprécie parce qu'il sait mettre en mot ce qui le taraude, sa vision du monde et son dégout de l'humanité, tout en transmettant la majeur partie de ces idées à travers ses textes. Qu'on soit d'accord ou pas avec (et je ne le suis pas beaucoup), on ne peut que admirer son talent à l'exprimer, et découvrir par là-même un auteur qui dit ce qu'il pense sans concession. C'est parfois agréable de lire quelque chose d'engagé, tout en conservant son avis en tête pour ensuite débattre et réfléchir tout son saoul à tête reposée. Mais qu'un livre nous amène à réfléchir, à nous poser des questions voir à nous remettre en cause, c'est tout ce qu'on pourrait exiger de chacune de nos lectures. Celle-ci me l'a procurée, en plus d'un texte très bien écrit, alors pourquoi ne testeriez-vous pas aussi ?
(Chronique n°289)
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