Lovecraft, partie 1/4 |
Après avoir lu, je dirais que Lovecraft c'est du Baudelaire en récit et non en poème. Les deux auteurs ont beaucoup de points communs, avec l'atmosphère mais aussi avec le style d'écriture et encore bien d'autres choses. Je soulignerais juste d'ailleurs que la traduction est vraiment extraordinaire, le traducteur ayant vraiment fait un travail formidable. Son introduction permet de bien comprendre la façon qui à été choisie de traduire, mais aussi de se plonger un instant dans ce qu'est Lovecraft et son écriture. Un monde fascinant dans lequel je pense me replonger un de ces jours, avec un envoutement que j'ai bien aimé.
Résumé en trois mots : onirique, angoissant et sombre
L'ouvrage contient quatorze récits, chacun de taille très variable (le plus long fait 170 pages et le dernier 3), qui se déroulent dans ou autour du monde des rêves, ce monde que Lovecraft semble affectionner tout particulièrement, se soustrayant au poids de la réalité dans un monde qui permet les libertés les plus totales. Je dois dire qu'en lisant je repensais à certains poèmes de Baudelaire (je me répète, je sais), et le nombre de points communs aux deux auteurs me fait aimer d'avantage le premier. Mais je m'égare, revenons à nos rêves.
Donc, les récits vont tourner autour de cette mystérieuse contrée des rêves, dans ces contrées fantaisistes où tout peut arriver, où les choses les plus sombres, anciennes et puissantes prennent vie et hantent les vivants, des contrées dans lesquels il est très dangereux de s'aventurer, surtout lorsque le voyageur imprudent tente de défier les dieux.
Bien que les nouvelles tournent autour de différents sujets, de beaucoup de personnages et de nombreux lieux, elles possèdent beaucoup de liens entre elles. L'une d'elle parle d'une ville et de son histoire, et l'autre vous narrera le héros traversant les ruines de cette ancienne cité. Vous verrez certains lieux réapparaitre, un personnage au destin tragique servira d'avertissement dans une autre histoire, plusieurs nouvelles à la suite reprennent le même héros dans d'autres cas, etc .... Les différents récits s'entrecroisent tous au final, dans la trame des rêves et de la réalité, sans qu'il n'y ait une histoire continue tout au long de l'ouvrage. Car les rêves de Lovecraft sont complexes et immenses.
Si je ne peux pas vous décrire l'histoire précisément, il faut bien parler de l'ambiance du récit. Et je dois dire que je tire tout mon chapeau à l'auteur (et au traducteur aussi) qui met en place une ambiance incroyablement proche des rêves. En le lisant, il me revenait les bribes de souvenirs que l'on conserve parfois d'une nuit, ce genre de bribes qui vous hantent la journée tandis que des images fortes vous tournent en boucle dans la tête. Lovecraft vous ressort ce genre d'image, les délires que peuvent créer le cerveau au repos, et met le tout en texte. L'ensemble sonne comme des rêves, avec des passages hallucinés qui font ressortir ce que l'on ressent dans un rêve, des changements de lieux aléatoires sans aucun lien, des peurs incontrôlables .... Le tout vous donne vraiment l'impression qu'il a écrit ses textes au réveil selon ce qu'il avait rêvé dans la nuit.
Bien évidemment le récit contient aussi ce qu'il faut de Très Ancien, de dieux et de puissances endormies, de choses innommables (ou à défaut illisible), de villes qui enchantent les yeux, de personnages en quête de quelque chose, de personnage romantiques et solitaires, de chats (oh yeah !), de personnages qui veulent défier les dieux et se font punir, de récits anciens, de manuscrits perdus ou retrouvés, de lieux de pouvoirs, mystiques, cachés, perdus, sombres. C'est tout un univers qui s'offre à nous dans ces nouvelles.
En gros, c'est un recueil de nouvelles tout ce qu'il y a de plus Lovecraftien, C'est dérangeant et obsédant, il fait écho à des peurs en nous que nous ne pouvons fuir car elles sont présentes quoi qu'on fasse. La peur de tout ces inconnus. Et surtout c'est les rêves, tout ce monde fascinant dans lequel nous nous égarons chaque soir, et dans lequel Lovecraft nous entraine pour mieux nous effrayer, là où tout est possible et bien pire encore. C'est puissant et poétique, c'est à lire.
(Chronique n°112)
Résumé en trois mots : onirique, angoissant et sombre
L'ouvrage contient quatorze récits, chacun de taille très variable (le plus long fait 170 pages et le dernier 3), qui se déroulent dans ou autour du monde des rêves, ce monde que Lovecraft semble affectionner tout particulièrement, se soustrayant au poids de la réalité dans un monde qui permet les libertés les plus totales. Je dois dire qu'en lisant je repensais à certains poèmes de Baudelaire (je me répète, je sais), et le nombre de points communs aux deux auteurs me fait aimer d'avantage le premier. Mais je m'égare, revenons à nos rêves.
Donc, les récits vont tourner autour de cette mystérieuse contrée des rêves, dans ces contrées fantaisistes où tout peut arriver, où les choses les plus sombres, anciennes et puissantes prennent vie et hantent les vivants, des contrées dans lesquels il est très dangereux de s'aventurer, surtout lorsque le voyageur imprudent tente de défier les dieux.
Bien que les nouvelles tournent autour de différents sujets, de beaucoup de personnages et de nombreux lieux, elles possèdent beaucoup de liens entre elles. L'une d'elle parle d'une ville et de son histoire, et l'autre vous narrera le héros traversant les ruines de cette ancienne cité. Vous verrez certains lieux réapparaitre, un personnage au destin tragique servira d'avertissement dans une autre histoire, plusieurs nouvelles à la suite reprennent le même héros dans d'autres cas, etc .... Les différents récits s'entrecroisent tous au final, dans la trame des rêves et de la réalité, sans qu'il n'y ait une histoire continue tout au long de l'ouvrage. Car les rêves de Lovecraft sont complexes et immenses.
Si je ne peux pas vous décrire l'histoire précisément, il faut bien parler de l'ambiance du récit. Et je dois dire que je tire tout mon chapeau à l'auteur (et au traducteur aussi) qui met en place une ambiance incroyablement proche des rêves. En le lisant, il me revenait les bribes de souvenirs que l'on conserve parfois d'une nuit, ce genre de bribes qui vous hantent la journée tandis que des images fortes vous tournent en boucle dans la tête. Lovecraft vous ressort ce genre d'image, les délires que peuvent créer le cerveau au repos, et met le tout en texte. L'ensemble sonne comme des rêves, avec des passages hallucinés qui font ressortir ce que l'on ressent dans un rêve, des changements de lieux aléatoires sans aucun lien, des peurs incontrôlables .... Le tout vous donne vraiment l'impression qu'il a écrit ses textes au réveil selon ce qu'il avait rêvé dans la nuit.
Bien évidemment le récit contient aussi ce qu'il faut de Très Ancien, de dieux et de puissances endormies, de choses innommables (ou à défaut illisible), de villes qui enchantent les yeux, de personnages en quête de quelque chose, de personnage romantiques et solitaires, de chats (oh yeah !), de personnages qui veulent défier les dieux et se font punir, de récits anciens, de manuscrits perdus ou retrouvés, de lieux de pouvoirs, mystiques, cachés, perdus, sombres. C'est tout un univers qui s'offre à nous dans ces nouvelles.
En gros, c'est un recueil de nouvelles tout ce qu'il y a de plus Lovecraftien, C'est dérangeant et obsédant, il fait écho à des peurs en nous que nous ne pouvons fuir car elles sont présentes quoi qu'on fasse. La peur de tout ces inconnus. Et surtout c'est les rêves, tout ce monde fascinant dans lequel nous nous égarons chaque soir, et dans lequel Lovecraft nous entraine pour mieux nous effrayer, là où tout est possible et bien pire encore. C'est puissant et poétique, c'est à lire.
(Chronique n°112)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire