Encore un livre des nordiques ! Eh oui, je me suis décidé à lire encore un Paasilinna, l'auteur extraordinaire et fameux du Le lièvre de Vatanen, Le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen, Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse, et tant d'autre livres bien connus et toujours aussi mordants. Lorsque je l'ai vu dans les rayons d'occasions, je n'ai pas hésité un instant. Que c'est agréable de lire un petit roman sans grandes prétentions, humoristique, prenant et toujours inventif. Je pense que vous vous doutez donc de ma critique.
Résumé en trois mots : Humour, solitude et amitié
Pour ceux qui ne
connaissent pas encore cet auteur remarquable, je ne peux que vous
inviter à aller lire très vite quelques bons livres cités plus
haut, non seulement pour votre culture personnelle, mais également
pour le simple plaisir de la plume superbe de l'auteur. C'est un
finlandais (oui, il sort parfois des choses de ce pays), et connu
comme "l'inventeur des romans d'humour écolo" (je
n'invente rien). Pourquoi donc ?
Ses
romans comportent toujours des thématiques sur l'écologie,
l'impact de l'homme sur la nature, le retirement dans une nature
sauvage mais pas hostile, un contact avec ses comparasses
difficiles, et un rapport aux animaux aussi. Le tout sans prise de
tête, sans grande leçon assenée violemment (vous voyez ce que je
veux dire). Le style de Paasilinna est facilement reconnaissable
avec cette Finlande natale également, très présente, une Finlande
belle naturellement, et pas forcément reluisante dans ses
habitants.
L'histoire
qu'il nous présente cette fois-ci est celle d'un truand à
la petite semaine qui décide de frapper un grand coup en volant des
lingots d'or. Aidé de deux complices, il en vole trois et tandis
que les deux autres vont en prison, il reste à mener la belle vie.
Mais voila, les complices vont sortir, et notre truand (nommé
Rafael Juntunen) se réfugie dans la forêt du nord de la Finlande.
Là il va tomber sur deux personnages bien différents, un major qui
s'est octroyé une année de repos de l'armée (Gabriel Amadéus
Remes) et la plus vielle femme de Finlande, Naska Mosnikoff.
Ensemble, les trois compères vont passer l'année dans un chalet,
loin de la civilisation, dans la forêt des renards pendus.
Une
histoire qui nous permet de voyager un peu mais surtout de vivre un
quotidien simple, la vie au jour le jour quand on est riche et
retiré dans un chalet dans une région polaire. C'est décrit de
façon tellement bien qu'on s'y croirait et qu'on rêverait de venir
vivre avec eux, dans la nature et les contacts humains simples. J'ai
adoré le groupe qui s'est formé et la façon dont ils
s'organisaient. Sans compter sur l'humour habituel de l'auteur et
quelques considérations, autour de l'argent, des gens peu
recommandable (en dehors de la vieille, ils sont assez peu
"héroïque"), et des rapports entre hommes. C'est assez
cynique comme vision de l'humain, mais je ne peux pas lui donner
entièrement tord. En tout cas, c'est amusant.
Que
retenir ? C'est un roman dans la droite ligne de tout ce qu'a écrit
l'auteur, le style reste assez proche, les personnages très loin des
caricatures qu'on pourrait se faire, des gueules et des idées en
tout sens, une nature belle et de l'humour, un peu de réflexion et
un style entrainant, des considérations et une lecture fluide.
L'auteur a trouvé son style mais il se renouvelle constamment,
apportant des nouvelles idées, des scénarios variés et toujours
quelque chose qui nous intéressera. Mieux ou moins bien que les
autres ? Pareil, à lire comme on déguste un bon auteur, au coin du
feu le soir, dans le crépitement du bois qui brule tandis que la
neige et le vent jouent dehors.
(Chronique n°85)
(Chronique n°85)
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