Les robots, volume 5 |
Cinquième et avant-dernier tome de la saga des Robots, nous arrivons vers le dénouement, bien que ce soient principalement des histoires dissociées les unes des autres, avec simplement des fils conducteurs. Cette fois-ci, embarquons pour Aurora, le fameux monde qui nous est décrit depuis deux tomes et qui contient encore toute sa part de mystères. Et encore une fois, nous voici plongé au cœur d'une enquête qui poussera la question de l'humanité, des robots, du mélange des deux et des futurs de l'humanité plus loin. Autant dire que Asimov a encore beaucoup à dire sur ces points.
Résumé en trois mots : Robots, Conflits et Enquête
Cette fois-ci, les conditions de l'enquête changent encore, le décor n'est plus le même et il s'agit de comprendre le meurtre d'un ... robot ! L'enquêteur terrien Elijah Baley est à nouveau envoyé sur une planète qu'il ne connait pas, mais cette fois-ci affronte plus qu'un simple coupable et une planète hostile aux Terriens. Cette fois-ci, il est plongé directement au cœur de conflits d'intérêts dont les enjeux englobent le futur de la planète Terre et de ses habitants, qui pourraient bien mal finir.
Et encore une fois, l'alchimie opère. Pour un volume encore plus gros que les précédents, Asimov nous entraine dans une direction qui ne se devine pas tout de suite, les coupables étant potentiellement peu nombreux mais cela n'enlevant rien à la difficulté, sans parler du mobile. Et que dire du dénouement, qui m'a littéralement cloué sur place ! Je n'aurais pas pu le deviner, une fois encore, et c'est tant mieux.
Le reste du livre est aussi bon que d'habitude, avec toutes les habituelles réflexions mais également les développements de ce qui a déjà été proposé dans les autres livres (notamment sur le comportement des Spaciens et les façons de voir des autres mondes). Les robots s'effacent presque devant une humanité en proie au doutes et aux inquiétudes diverses. Le futur qui nous est présenté est presque inquiétant par certains côté, et c'est parfois dérangeant. Mais c'est surtout toute cette fameuse réflexion sur l'humanité qui me fait m'interroger. Notamment dans cette réflexion qui intervient, où les robots prennent une part quasi-divine, régissant l'humain pour son bien, sans jamais vraiment le montrer. C'est très intéressant et il y a matière à faire bien des digressions philosophiques.
Un cinquième tome qui pousse encore la réflexion plus loin tout en nous pondant une enquête pas dénudée d'intérêt et qui m'a complètement surpris. Un tome de plus qui confirme le statut de cette saga, à la fois intéressante dans la science-fiction, mais aussi dans la réflexion et dans la saga en elle-même, avec ses continuités et ses différents liens qui se nouent, et semblent se conclurent dans le tome 6, que je ne manquerais pas d'attaquer dans très peu de temps. Un tome de plus à lire, donc, et Asimov confirme encore une fois son talent. Mais avait-il vraiment besoin de le faire ?
(Chronique n°196)
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