Le contexte de lecture joue parfois beaucoup plus qu'on ne le pense sur nos lectures, et je pense souvent à certains livres que je relirais un jour, pour leur laisser une deuxième chance, ou pour confirmer un soupçon. Lire le mauvais texte dans la mauvaise période, c'est parfois fatal a un livre qu'on aurait énormément apprécié autrement. Cela dit, parfois, le texte arrive même à nous faire oublier le contexte dans lequel nous le lisons, et ça, c'est puissant. C'est le genre de littérature qui mérite toute notre attention, et tout nos éloges. Ce livre est rangé dans cette catégorie pour moi. Lorsque je l'avais dans les mains, j'étais opprimé par une contrainte de temps et dans une crise qui prenait tout le monde autour de moi. Le moment le moins idéal pour lire, je pense. Et pourtant, j'ai gobé ses 300 petites pages en moins de deux jours, en grappillant du temps à chaque instant disponible. Rien ne m'aurait arrêté, une fois lancé.
Résumé en trois mots : Amour, Îles et Perte
Ce livre est mon premier contact avec cet auteur tant vanté et qui le mérite d'ailleurs amplement, Haruki Murakami. Et je crois bien que c'est ma première rencontre avec un auteur japonais. Une véritable première en somme.
L'histoire est celle d'un jeune homme épris d'une jeune femme, elle-même éprise d'une femme un peu plus âgée. Et les changements que chacun fait pour les autres, pour s'intégrer dans la société. Le jeune homme sait son amour impossible, puisqu'elle en aime un autre. La jeune femme sait son amour impossible, puisque l'objet de son amour est mariée et de dix-sept ans plus âgée. Tout le monde, ici, est seul, et triste. Mais une journée, la jeune fille, en voyage en Grèce avec la femme, qui l'a engagée comme secrétaire, disparait. Et là, commence l'histoire.
Ce livre m'a dérouté. Déjà par son narrateur, personnage important mais pas central, et qui cherche ... je ne sais pas quoi exactement, mais entre autre à retrouver son amie. Et qui est très évanescent mais en même temps omniprésent. Le personnage central, c'est cette jeune fille, Sumire, au centre de tout. Et tout gravite autour d'elle et de son amour, comme un satellite tourne autour d'une planète. Le roman bascule même dans le fantastique à un moment sans que cela ne change l'impression générale dégagée par l'auteur. C'est toujours d'un même tenant, d'un bout à l'autre.
Ce genre de roman, j'y repense encore après et même maintenant, plus de six mois après la lecture, je me rend compte que beaucoup m'avait échappé sur le moment et que je comprends des choses a présent. J'aimerai beaucoup le relire, car je sens qu'il y a quelque chose dedans que je devrais pouvoir retrouver.
Un très bon roman, comme je les aime. Pour une première impression de l'auteur, c'est parfaitement réussi et ça dépasse même mes attentes. J'ai englouti le pavé a vitesse maximale mais j'en ressort ravi. C'est beau et poétique, beaucoup de choses ne sont pas dites, et je me sens capable de plonger encore une fois dans le genre de l'auteur, qui m'intéresse beaucoup a présent. C'est avec grand plaisir que je lirais d'autres ouvrages de lui. Une réussite indéniable.
(Chronique n°247)
(Chronique n°247)
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